Les représentants de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA) se sont rendus à la Chambre ce jeudi midi pour rencontrer les députés socialistes et échanger sur la Proposition de loi PS relative à la protection des prix agricoles, qui sera prise en considération aujourd’hui en séance plénière (proposition en annexe).
« Les agriculteurs et agricultrices travaillent énormément mais leur rémunération n’est ni proportionnelle aux heures qu’ils prestent ni à la pénibilité de leur travail. Ils sont également soumis à de nombreuses contraintes comme la volatilité des prix, une faible marge de manœuvre pour fixer les prix de vente et une forte dépendance aux subventions octroyées. À cela s’ajoute de nombreuses obligations administratives. Si nous voulons défendre une agriculture locale et durable, nous devons améliorer les conditions de vie de nos agriculteurs, avec une rémunération décente ! », explique le député Patrick PREVOT, auteur de la proposition de loi, et Ahmed LAAOUEJ, chef de groupe PS.
Les objectifs du texte socialiste sont clairs :
- que l'Observatoire des prix calcule le coût de production des produits agricoles ;
- que ce soient les agriculteurs qui proposent le contrat et le prix, en considérant leurs coûts de production avec les estimations de l'Observatoire de prix comme base de négociation ;
- que la vente de produits alimentaires à perte soit interdite ;
- que les prix dans la distribution soient encadrés.
Lors de la rencontre de ce jeudi, Guillaume VAN BINST, Secrétaire général de la FJA, et Florian PONCELET, Président de la FJA, ont exposé la situation du secteur agricole, les principales difficultés rencontrées et les revendications qu’ils portent.
« Actuellement, il y a un fameux dysfonctionnement dans les négociations des prix : c’est l’agroalimentaire qui achète et non les agriculteurs qui vendent ! Le marché ne s’autorégule pas, il faut changer de paradigme et mettre le salaire des agriculteurs au cœur des discussions. Nous soutenons la proposition de loi qui est sur la table du Parlement, elle est nécessaire pour notre secteur », expliquent les deux représentants de la FJA.
« Depuis que les agriculteurs expriment leur colère, nous entendons une forme d’unanimité dans le chef de tous les partis politiques en disant qu’on les comprend, qu’on les soutient et que leurs revendications sont légitimes. C’est très bien, mais ça ne suffit pas ! Aujourd’hui, la FJA s’est montrée extrêmement favorable et soutenante sur le texte que nous portons à la Chambre. Nous voulons augmenter le salaire proche des agriculteurs et nous nous battrons pour le faire adopter ! », concluent les députés PS.