Le PS veut un Observatoire des féminicides pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes et bien nommer ces meurtres

Elles s’appelaient Delphine, Madisson, Ann… On pourrait déjà égrainer aujourd’hui 16 prénoms. Derrière ces prénoms et ces chiffres, des femmes qui ont été assassinées par leur compagnon, mari ou ex-conjoint. Ce ne sont ni des drames, ni des crimes passionnels, ni des disputes qui tournent mal. Ce sont des meurtres, des meurtres de femmes, ce qu’il faut appeler des féminicides. En 2022, on doit déjà déplorer au minimum 16 féminicides, 22 l’année dernière…  Derrière ces statistiques, ce sont des femmes qui perdent la vie parce qu’elles sont femmes.

 

Pour la députée PS, Laurence ZANCHETTA, « il faut faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité de tous les instants. Et ces féminicides, ce sont aussi des femmes que nous n’avons pas pu protéger. Lorsqu'une femme signale des violences, il faut mieux évaluer le danger encouru, mieux permettre aux femmes de s'exprimer sur les faits subits, mieux accompagner, encadrer, pour mieux protéger et empêcher ces meurtres. Il est plus que temps de faire de la lutte contre les féminicides une priorité, avec des actes concrets. »

 

Pour Chanelle BONAVENTURE, co-autrice de la résolution, « pour mieux lutter contre les féminicides, il faut déjà bien les nommer et mieux les définir. Actuellement, c’est un blog très bien fait d’initiative citoyenne qui recense les féminicides en Belgique en se basant sur des articles de presse. Mais il faut des chiffres officiels, et pour cela une mobilisation des autorités policières et judiciaires, afin de recenser tous les féminicides commis en Belgique. Il est donc urgent, comme l’Espagne le fait, que les pouvoirs publics mettent en place un Observatoire des féminicides afin de bien les nommer, les définir et les recenser pour leur donner la visibilité nécessaire et pouvoir agir plus efficacement ! »

 

Le groupe PS rappelle qu’il faut continuer en permanence à mieux évaluer les risques en matière de violences entre partenaires et déployer enfin, comme il le réclame depuis des années l’alarme anti-harcèlement pour protéger les victimes des violences de leur bourreau.