Le PS veut une meilleure protection pour tous les mineurs étrangers non accompagnés (MENA)

 

Le Groupe PS à la Chambre a déposé une proposition de résolution – prise en considération ce jeudi en séance plénière – visant à améliorer l’accueil et la tutelle des mineurs étrangers non-accompagnés (MENA) en Belgique. Le texte vise notamment à augmenter la capacité et la qualité de l’accueil ; ainsi qu’à lutter contre la pénurie de tuteurs via une revalorisation de leur statut et de leur rémunération.

 

 

 

Ces dernières années, de plus en plus d’enfants quittent leur pays d’origine et arrivent seuls en Belgique. La guerre en Ukraine n’a fait qu’accentuer cet afflux de MENA. Et il faut constater que la Belgique peine à leur fournir un accueil digne et à leur trouver des tuteurs chargés de leur protection et de leur prise en charge. Beaucoup se retrouvent dès lors livrés à eux-mêmes et sont parfois des proies faciles pour les réseaux de traite des êtres humains.

 

 

 

Pour Hervé Rigot, député PS et auteur de la proposition : « Tout MENA qui arrive en Belgique a le droit d’être accompagné et représenté dans l’exercice de ses droits et intérêts. Or, 957 MENA sont aujourd’hui dans l’attente d’un tuteur. Leur grande vulnérabilité impose que des mesures de protection fortes soient prises. Pour les protéger de la traite et de l’exploitation évidemment. Et aussi, pour ne pas ajouter à la souffrance d’avoir dû quitter son pays, risquer de souffrir de dommages psychologiques, sociaux et cognitifs sur le long terme suite à un défaut d’accueil correct. Dans l’intérêt de ces enfants et ces mineurs, il est grand temps de prévoir un vrai statut administratif et pécuniaire aux tuteurs leur permettant de prendre en charge adéquatement les MENA »

 

 

 

La résolution demande aussi la mise en place d’un service d’accueil de première ligne permettant une prise en charge immédiate et inconditionnelle. Après cet accueil, les MENA devraient être systématiquement suivis par un tuteur. Pour faire face à la demande, le PS propose - outre la revalorisation du leur statut et de leur rémunération - la possibilité de nommer des tuteurs provisoires pendant la période d’attente.

 

 

 

« Il faut que ces enfants soient accueillis, accompagnés immédiatement et informés adéquatement des procédures applicables. Surtout, aucun d’entre eux ne doit se retrouver à la rue ! Un mineur à la rue, c’est un enfant en danger ! », conclut Hervé Rigot.