La Chambre approuve l’interdiction d’importer des trophées de chasse d’espèces menacées

 

La Chambre a approuvé aujourd’hui, en séance plénière, la proposition de résolution des députés socialistes Kris Verduyckt (Vooruit) et Mélissa Hanus (PS) visant à interdire l’importation de trophées de chasse d’espèces protégées.

 

 

 

« Plus de 15.000 trophées de chasses issus d'espèces protégées – tigres, léopards, zèbres, éléphants, rhinocéros, lions ou encore ours polaires - ont été importés en Europe entre 2014 et 2018. Entre-temps, un sondage a révélé que 91% des Belges étaient favorables à l'interdiction d'importation de tels trophées dans notre pays. Nous devons interdire les trophées de chasse pour les animaux en voie de disparition et agir pour préserver la biodiversité et enrayer les souffrances animales associées à ce phénomène ! », explique Mélissa Hanus, députée PS et co-auteure du texte.

 

 

 

Concrètement, l’interdiction s’applique à tous les animaux figurant sur la liste A du règlement européen (gorilles, léopards, crocodiles, dauphins, rhinocéros, etc.) qui concerne le commerce d’espèces animales sauvages. De plus, certains animaux de la liste B ne seront plus autorisés à être amenés comme trophées (rhinocéros blanc, hippopotames, éléphants d’Afrique, ours blanc ou encore lions).

 

 

 

Dans d’autres pays européens également, cette importation est de plus en plus perçue comme controversée et le débat est suivi de près par les organisations internationales de défense des droits des animaux. Les Pays-Bas et la France, par exemple, ont déjà pris des mesures et, aujourd’hui, la Belgique, après l’interdiction des phoques, envoie un nouveau signal important dans ce débat international.

 

 

 

« Nous devons vraiment défendre les espèces menacées, et arrêter d’introduire des trophées de chasse est une action concrète en faveur de cette protection animale. Concrètement, avec cette décision en main, la ministre Khattabi pourra cesser de délivrer des permis d’importation. J’espère que d’autres pays emboîteront le pas et qu’il y aura bientôt une interdiction européenne complète », conclut Kris Verduyckt, député Vooruit et co-auteur du texte.