Don de sang des homosexuels : une nouvelle proposition de loi socialiste pour mettre fin à cette discrimination

 

En France, à partir du 16 mars, les hommes homosexuels pourront donner leur sang dans les mêmes conditions que les personnes hétérosexuelles. Une décision attendue depuis plusieurs années ! Après l’Angleterre il y a quelques mois, c’est donc notre voisin qui a pris des dispositions fortes afin d’établir des critères de sélection identiques pour tous les donneurs.

 

 

 

En 2015, le PS avait déjà déposé une proposition de résolution demandant que seule la qualité des dons prime. Après l’avoir redéposée en début de législature, après avoir reçu différents avis en commission de la santé et après avoir reçu l’avis du Conseil Supérieur de la Santé en novembre dernier, en faveur d’une réduction du délai, les socialistes déposent aujourd’hui une proposition de loi. Pour les groupes PS et Vooruit, interdire à tous les hommes de donner leur sang pendant une année entière après leur dernier contact sexuel avec un autre homme est en effet totalement stigmatisant. 

 

 

 

Pour Hervé Rigot, député PS et auteur du texte, « il n’y a pas de groupes ou de population à risques, il n’y a que des pratiques à risques qui peuvent concerner chaque citoyen quelle que soit son orientation sexuelle. Et ces pratiques peuvent être identifiées de la même manière pour chaque citoyen afin de garantir la sécurité des dons. La Belgique fait souvent figure de pointe en matière de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et en faveur des droits des personnes LGBTQI+. Il est plus que temps que notre pays soit cité en exemple concernant le don de sang ! »

 

 

 

« En effet, les techniques de détection des maladies transmissibles ont évolué et différentes instances européennes et internationales, dont la Cour de justice de l’Union européenne, ont mis en avant le caractère non justifié de ces exclusions. En novembre dernier, le Conseil supérieur de la Santé lui-même a estimé qu’il était tout à fait possible de réduire cette période d’exclusion à 4 mois », poursuit le député PS Christophe Lacroix interrogeant aujourd’hui le ministre de la Santé en séance plénière de la Chambre.

 

 

 

« Personne ne devrait être empêché de donner du sang à cause de son orientation sexuelle. Nous sommes favorables à ce que la période d’exclusion soit raccourcie et soit identique pour tous. Tout cela en ne prenant pas de risque pour la santé publique et la sécurité des dons », conclut Karin Jiroflée, députée Vooruit.