Les socialistes veulent ajouter les robots tueurs à la liste des armes prohibées en Belgique

 

Les « robots tueurs » sont des systèmes d’armes létales autonomes (SALA) capables de sélectionner et d’attaquer des cibles humaines sans contrôle humain. Ces systèmes d’armes peuvent donc recourir à la violence meurtrière sans avoir reçu d’instruction directe d’un être humain. Ils peuvent équiper différents systèmes d’armes, comme des véhicules de combat motorisés, des avions de combat ou encore des navires.

 

 

 

Alors que le débat piétine au niveau international, et ce, même si notre pays a toujours joué un rôle proactif dans les forums internationaux, les députés socialistes Kris Verduyckt (Vooruit) et Christophe Lacroix (PS) veulent que notre pays avance concrètement dans ce débat, avec une position claire : ces robots tueurs doivent être interdits par la loi belge.

 

 

 

Ils ont donc déposé une proposition de loi en ce sens à la Chambre qui sera à nouveau débattue ce mercredi en commission de la Chambre après des auditions tenues en novembre dernier de la Défense, d’académiques, de la Croix rouge de Belgique et du Steering Committee of the international Stop Killer Robots campaign.

 

 

 

« Ce texte que nous portons est une occasion unique d’agir concrètement ! Il est inacceptable qu’un robot puisse seul prendre une décision de vie ou de mort. Et ces robots suscitent également des questions juridiques: qui doit être tenu pour responsable lorsque ceux-ci ont tué des civils ? Un robot est-il capable de différencier un citoyen d’un soldat ? Selon moi, la Belgique doit retrouver un rôle de pionnier dans le débat international, comme elle l’a fait par le passé pour l’interdiction des bombes à fragmentation, des mines antipersonnel portée notamment par Philippe Mahoux ou encore des armes à l’uranium appauvri », explique Christophe Lacroix, député PS.

 

 

 

Pour les socialistes, il est également essentiel de renforcer la définition juridique visée par la présente proposition en se basant sur les auditons menées en commission. Un amendement est donc en court de rédaction afin de définir précisément chaque système d’arme qui, sans intervention humaine, est en capacité de sélectionner un objectif humain ou où se trouve un humain et d’attaquer un humains ou un objectif où se trouve un humain. Cette législation nationale, si elle venait à être adoptée prochainement, permettrait de renforcer encore plus concrètement le rôle moteur de notre pays en la matière face à cet enjeux national mais aussi international.