Loi anti-LGBTQI+ en Hongrie : la Belgique doit saisir la Cour de Justice européenne et la Cour européenne des Droits de l’Homme

 

C’est ce jeudi 8 juillet que la loi hongroise anti-LGBTQI+ est censée entrer vigueur. Véritable gifle pour tous les démocrates, balayant des années de combat des progressistes en Europe, cette loi attise un climat de haine et de discriminations dans les rues de ce pays. Mais, aux quatre coins de l’Europe, des voix se sont également élevées. Aux fenêtres de nos institutions, des drapeaux arc-en-ciel ont fleuri. Sur les réseaux sociaux, des messages de soutien se sont multipliés. La solidarité plutôt que la haine, le vivre ensemble plutôt que la peur de l’autre.

 

 

 

Et à l’initiative de la Belgique, près de 20 Etats membres de l’Union européenne sont montés au créneau pour demander à la Commission de réagir  pour ne pas laisser la Hongrie croire qu’elle peut bafouer les droits fondamentaux de l’Union européenne en toute impunité.

 

 

 

La Commission européenne, qui a qualifié cette loi de « honte », étudie les sanctions qui pourraient être prises pour contraindre la Hongrie à faire marche arrière – gel du plan de relance, conditionnalité des aides, saisine de la CJCE….

 

 

 

Pour le PS et Vooruit, il faut dépasser l’indignation et passer des condamnations à l’action. C’est le sens de la proposition de résolution déposée par les socialistes qui sera prise en considération par le parlement belge, ce 8 juillet, date d’entrée en vigueur de la loi hongroise  : la Belgique, seule ou avec d’autres Etats membres, doit prendre l’initiative de saisir la Cour de Justice de l’Union européenne et la Cour européenne des droits de l’Homme pour dénoncer les mesures liberticides et discriminatoire à l’encontre des personnes LGBTQI prises par la Hongrie.

 

 

 

Pour le député PS et auteur du texte, Christophe Lacroix, « discriminer les personnes sur la base de leur orientation sexuelle va totalement à l’encontre des droits humains, des droits fondamentaux et de toutes les valeurs que nous, les socialistes, défendons. Et c’est pour défendre cet espace de libertés, pour défendre le droit à chacun d’aimer qui il veut, que nous demandons à la Belgique de prendre l’initiative de saisir la Cour de Justice de l’Union européenne au nom du respect de l’Etat de droit et des valeurs fondamentales et  la Cour européenne des droits de l’homme. L’intérêt à agir est clairement de défendre l’intérêt général et les libertés fondamentales, ciment de notre Union. Nous encourageons notre pays à saisir la justice européenne, seul, ou avec la quinzaine d’Etats membres qui ont signé à son initiative la Déclaration  demandant à la commission de réagir.

 

 

 

Pour les socialistes, l’Europe, c’est l’union des valeurs ! Quand un État adopte une loi aussi attentatoire aux droits et libertés, c’est chaque citoyenne européenne, chaque citoyen européen qui est attaqué dans ses libertés dont sa liberté de circulation, sa liberté de s’installer, sa liberté de créer. La Belgique doit rester à l’initiative de ce mouvement pour la liberté et demander réparation au nom de la protection des libertés et des droits fondamentaux. »