Assurances : stop à l’utilisation des données santé !

Aujourd’hui, les objets connectés sont omniprésents dans notre quotidien, que ce soit la domotique à la maison, les applications mobiles pour calculer le nombre de pas ou le nombre de calories ingurgitées,  le GPS sur smartphone avec géolocalisation... A l’échelle mondiale, en 2020, nous recensons près de 80 milliards d’objets connectés.

 

 

 

Si les données récoltées peuvent constituer une opportunité dans le domaine médical, elles représentent également un risque dans le domaine des assurances, tant en termes de protection de la vie privée, que d’hyper-individualisation du risque ou encore de segmentation de marché.

 

 

 

Les exemples de manquent pas : en Belgique, des assurances voitures destinées aux jeunes de moins de 26 ans octroient une réduction de prime si le conducteur embarque dans son véhicule un objet connecté qui analyse à tout moment sa conduite (allure, freinage, accélération…) ; à l’étranger, une formule d’assurance intègre les habitudes sportives et les comportements alimentaires des clients  mesurés à l’aide d’un bracelet connecté, les bons comportements entraînant des réductions de primes ou des avantages comme des places de cinéma ou des billets d’avion.

 

 

 

Face à ces dérives, le PS a déposé une proposition de loi, dont le champ d’application concerne les assurances vie et assurances maladie, qui vient d’être approuvée en commission économie de la Chambre ce mercredi 23 septembre 2020. L’objectif est simple : face à l’évolution du monde des assurances à l’ère des objets connectés, la protection du consommateur doit être la priorité.

 

 

 

Pour Christophe Lacroix, député PS et porteur de la proposition de loi, « certains assureurs exigent d’avoir accès aux données récoltées par des applications afin d’accorder certains avantages aux clients en bonne santé. Il était temps d’y remédier : l’assurance maladie doit être fondée sur un modèle de mutualisation partielle ou totale des risques devant la maladie, sans pratique discriminatoire fondée sur l’état de santé. »