Un suivi humain de l’épidémie pour préparer au déconfinement

Pour Khalil Aouasti, député PS, plutôt qu’une application mobile, c’est un suivi humain de l’épidémie qu’il faut privilégier pour aider à préparer le déconfinement.

 

 

 

Le débat fait rage tant dans le monde politique que dans la société civile et dans la communauté  scientifique sur l’opportunité de développer des applications mobiles pour permettre le tracking des citoyens et lutter contre la propagation du CORONA.

 

 

 

Le député PS, Khalil Aouasti, avait déjà interrogé le 10 avril dernier, en séance plénière de la Chambre, le Ministre De Backer afin de marquer l’inquiétude du Groupe PS face au développement d’une application mobile de tracking qu’une task force « data against coronavirus » développait, sans grande transparence, dans l’ombre du gouvernement. Il y exprimait de vives inquiétudes quant au respect des droits et libertés individuels sans, pour autant, que l’efficacité réelle d’une telle application soit démontrée.

 

 

 

Plutôt qu’une application développée dans l’opacité d’une task force, le député PS préconise le testing massif de la population et la mise à disposition de masques de protection, éléments qui se font toujours attendre à ce jour. Le dépistage à grande échelle, recommandé par l’OMS et souhaité par de nombreux acteurs de terrain, demeure le seul outil susceptible de concilier protection sanitaire de notre population et relance économique comme le démontre, par ailleurs, les résultats de cette méthodes dans d’autres pays.

 

 

 

Cette semaine les régions ont annoncé qu’elles allaient organiser un suivi humain et objectif : retracer les contacts des citoyens qui ont été ou pourraient avoir été contaminés par le virus et empêcher une nouvelle vague de contamination. Pour Khalil Aouasti, le choix par les régions d’un traçage humain est à saluer mais toutes les inquiétudes sont loin d’être levées. C’est pourquoi il a réinterrogé hier après-midi en séance plénière de la Chambre le ministre De Backer pour savoir :

 

  • si l’application mobile sur laquelle planchait la task force « data against corona » était définitivement abandonnée ?
  • comment le fédéral allait-t-il coordonner et organiser les opérations de suivi humain mises en place par les régions ?

 

 

 

Face à l’ambiguïté des réponses du ministre qui ne permettent pas d’acter l’abandon d’une application mobile par le gouvrenment fédéral et le rôle précis de chaque niveau de pouvoir, le député socialiste a rappelé que la meilleure option pour permettre un déconfinement réussi, une sécurité sanitaire totale et une relance économique restait le testing généralisé ! Or, aujourd’hui, nous ne sommes toujours pas arrivé aux 10.000 tests journaliers annoncés par le gouvernement. En effet, les chiffres de ces derniers jours restent largement insuffisants : 7770 tests ont été réalisés le 17 avril, 7358 le 18 avril, 4976 le 19 avril, 6830 le 20 avril. Seuls les patients hospitalisés sont aujourd’hui testés et les tests sérologiques ne sont toujours pas mis à disposition. 

 

 

 

Ces chiffres sont insuffisants !

 

 

 

Pour le PS, le déconfinement ne pourra être garanti qu’avec une coordination nationale forte d’un tracing humain et surtout  une priorité absolue donnée à la multiplication des dépistages.

 

 

 

Khalil Aouasti réinterpellera le ministre pour savoir si oui ou non ce projet d’application mobile est abandonné et avoir, enfin, une réponse claire sur le rôle de coordination qu’entend jouer le fédéral.