Déclaration anticipée d’euthanasie à durée illimitée: le droit de mourir dans la dignité renforcé

La Chambre a renforcé cet après-midi le droit de recourir à l’euthanasie en Belgique. L’euthanasie est un droit qui existe en Belgique depuis 2002 et qui est encadré par une série de conditions strictes. Près de vingt ans plus tard, il apparaît pourtant que l’exercice de ce droit n’était pas toujours facilité, voire parfois délibérément refusé.

 

 

 

Hervé Rigot, au nom du Groupe PS, se réjouit de voir facilitée la faculté de rédiger une déclaration anticipée d’euthanasie à durée illimitée.  Cette déclaration permet à chaque citoyen d’exprimer ses volontés de mourir dans la dignité de manière illimitée dans le temps, pour que la volonté d’une personne malade, incapable de reformuler sa demande, soit respectée.

 

 

 

Outre ce caractère illimité, le PS a voulu aller plus loin et a trouvé un soutien précieux pour avancer trois autres points  fondamentaux :

 

 

 

  1. L’interdiction des clauses de conscience collectives. Cela garantit aux médecins qui souhaitent accompagner un patient en fin de vie, de pouvoir le faire dans l’hôpital ou la maison de repos où séjourne la personne.
  2. La précision des délais pour traiter la demande d’euthanasie d’un patient. Dorénavant, le médecin disposera de 7 jours maximum pour rendre sa décision d’effectuer ou pas une euthanasie, ce délai prenant cours lors de la première formulation de la demande d’euthanasie.
  3. En cas de refus, le médecin a une obligation de transmettre les coordonnées d’un centre, d’une association spécialisée dans le droit à l’euthanasie, comme par exemple l’ADMD, (l’association pour le droit de mourir dans la dignité) afin que le patient ou la personne de confiance puisse être guidée dans les démarches à effectuer dans le cadre de sa demande d’euthanasie.

 

 

Pour Hervé Rigot, « la dépénalisation de l’euthanasie figure parmi les avancées du PS en matière d’éthique. Elle a été obtenue en 2002. Dix ans plus tard, nous avons dû nous battre pour élargir cette législation aux mineurs. Aujourd’hui, le PS, dans ce dossier éthique important, a souhaité aller plus loin encore et franchir des étapes supplémentaires pour renforcer le droit de mourir dans la dignité en empêchant des institutions ou certains médecins de faire obstacle au droit des patients de recourir à l’euthanasie. Quand on voit ce que la presse a révélé ces dernières semaines par rapport à des hôpitaux catholiques en Flandre qui imposent les soins palliatifs plutôt que d’accéder aux demandes d’euthanasie ou encore des maisons de repos qui refusent l’euthanasie dans leurs murs, on constate à quel point ce texte est important. »