Euthanasie et IVG : le groupe PS appelle les députés à voter en âme et conscience

Ce mercredi matin, la commission Justice de la Chambre procède à l'examen d’une dernière proposition de loi de dispositions diverses en matière de Justice. Le groupe PS a déposé différents amendements portant sur 2 dossiers éthiques : l’euthanasie et la dépénalisation de l’IVG.

 

 

 

Le PS souhaite simplifier la procédure de déclaration anticipée d’euthanasie qui aujourd’hui, n’est valable que pour une durée de 5 ans. L’objectif est de prolonger la validité des déclarations pour une durée indéterminée sauf avis contraire exprimé par le déclarant.

 

 

 

Le PS souhaite également totalement dépénaliser l'IVG, pour les femmes et les médecins, et prolonger de 14 à 18 semaines le délai légal pour avorter.

 

 

 

« Toutes les avancées éthiques votées par le Parlement depuis la première loi euthanasie à la légalisation de l’avortement en passant par l’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels ont été examinées et adoptées avec une véritable liberté de vote » rappelle le député PS André Frédéric.

 

 

 

Le groupe PS déplore toutefois que le gouvernement Michel ait changé la donne sous cette législature : « jamais un gouvernement n’a imposé un tel verrou sur le Parlement ! Charles Michel ne s’est pas contenté  d’imposer une véritable chape de plomb sur les questions éthiques, il a été jusqu‘à conclure des marchandages avec ses partenaires de majorité sur des sujets d’une rare sensibilité ! On se souviendra de l’échange d’une pseudo-dépénalisation de l’IVG contre la reconnaissance des enfants nés sans vie… » précise la députée PS Karine Lalieux.

 

 

 

Alors que  le gouvernement Michel ne dispose plus de majorité au Parlement, le groupe PS invite les députés à retrouver leur liberté de vote. « Nous les invitons aujourd’hui à se prononcer en âme et conscience sur les amendements que nous avons déposés sur ces dossiers éthiques » insistent encore les députés socialistes Laurette Onkelinx, André Frédéric, Nawal Ben Hamou et Michel Corthouts en commission. « Les majorités de rechange se multiplient au parlement, il serait dommage que des avancées éthiques indispensables ne puissent pas bénéficier de cette liberté retrouvée. »