Maggie De Block privilégie à nouveau l’industrie pharmaceutique au détriment du budget et des patients!

Le budget des soins de santé a été drastiquement réduit sous cette législature. Avec près de 2 milliards d’euros d’économies, tout le monde a payé le prix fort : les patients, les professionnels de soins et les hôpitaux. Vraiment tout le monde ? Non : seule l’industrie pharmaceutique a bénéficié de la protection indéfectible de Maggie De Block.

 

Ce mercredi matin encore la commission Santé examinait un texte relatif au remboursement des spécialités pharmaceutiques. Et Maggie De Block nous a - une fois de plus - montré les intérêts qu’elle défendait… « La Ministre s’est clairement positionnée du côté de l’industrie pharmaceutique. Alors que celle-ci a dépassé son budget pour près de 1 milliard d’euros sur 4 ans, rien n’est mis en place pour responsabiliser le secteur. Il bénéficiera même d’une augmentation de budget de 8% pour 2019 sans la moindre compensation ! » déplore le député PS André Frédéric qui dénonce par ailleurs l’amateurisme budgétaire de la ministre : « on se retrouve face à de nouveaux chipotages budgétaires et des économies irréalistes qui risquent de mettre en réelle difficulté le budget de nos soins de santé. Nous avons déposé des amendements pour corriger le tir mais l’ancienne majorité a fait bloc derrière la Ministre. »

 

Une ministre de la Santé qui affiche un bilan déjà catastrophique en matière de médicaments…

 

L’accessibilité à de nombreux médicaments n’a jamais été aussi problématique. Depuis de nombreux mois, l'Association des pharmaciens de Belgique tire la sonnette d’alarme : 800 médicaments manquent à l'appel aujourd'hui dans les pharmacies. « Collyres, médicaments pour des maladies cardiaques, des cancers ou des traitements psychiatriques, tous sont concernés. Et ce sont pour la plupart des médicaments que le patient ne peut pas simplement interrompre ou remplacer par une alternative » précise André Frédéric, « ces dysfonctionnements récurrents mettent la santé de nombreux patients en danger ! »

 

Par ailleurs, le prix de certains médicaments a littéralement flambé : « quand on constate par exemple qu'un traitement pour une maladie génétique mortelle a augmenté 335 fois en dix ans pour passer de 38 euros à 12.750 euros, on est en droit de se poser des questions ! »

 

Aucun doute n’est aujourd’hui possible : la politique des médicaments de Mme De Block s’est construite main dans la main avec l’industrie pharmaceutique, et cela au détriment des patients et du budget des soins de santé !

 

Pour André Frédéric, il faut protéger le budget des soins de santé et faire primer les intérêts des patients sur ceux des actionnaires du secteur pharmaceutique : « mais pour cela, il faut responsabiliser ce secteur, vouloir contrer les monopoles bâtis sur les brevets qui font exploser les prix, il faut vouloir poser des conditions au financement de la recherche et il faut vouloir imposer des conditions d’accessibilité financière des médicaments… »

 

Une vision que ne semble pas partager la ministre De Block pour qui les intérêts de l'industrie pharmaceutique sont décidément bien plus importants que ceux des patients.