Chaos énergétique : alléger la facture est possible. C’est une question de volonté politique

Ceux qui croyaient encore la ministre de l’Energie quand elle laissait entendre que le MR était pour le retour de la TVA à 6 % en sont pour leur frais : le Premier ministre Charles Michel a démenti cet après-midi vouloir baisser la TVA, rejoignant ainsi l’avis du ministre N-VA des Finances !

 

 

 

Pour Ahmed Laaouej - qui interrogeait le Premier ministre en séance plénière - des mesures urgentes de sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages auraient dû être immédiatement prises par le gouvernement : « alors qu’à cause de la TVA imposée par le gouvernement Michel la facture d’électricité a déjà augmenté en moyenne de 120 euros par an et que la pénurie d’électricité fait craindre une nouvelle explosion des prix, ce refus d’alléger la facture d’électricité est incompréhensible ! »

 

 

 

Pour le chef de groupe PS, le Premier ministre doit reprendre ses esprits : « êtes-vous déconnecté de la réalité des citoyens Monsieur Michel, savez-vous comment vivent vraiment les gens ? Avec combien ils vivent ? Et vous refusez purement et simplement de prendre une mesure qui allégerait immédiatement leur facture ? Vous refusez d’adopter un arrêté royal qui leur rendrait un peu de pouvoir d’achat ? »

 

 

 

Depuis 2014, le gouvernement Michel a misé sur le « tout au nucléaire ». La ministre Marghem a relancé nos plus vieux réacteurs nucléaires et annulé l’appel d’offres pour la construction de centrales au gaz lancé sous le gouvernement Di Rupo.

 

 

 

« Et pour quels résultats ? » s’interroge Karine Lalieux, « nous sommes au bord de la pénurie d’électricité avec 6 réacteurs nucléaires sur 7 à l’arrêt au mois de novembre. Et nos factures n’ont jamais autant augmenté. Voilà où nous a mené la négligence de madame Marghem : un véritable chaos énergétique ! Un parc de centrales nucléaires qui craquent de partout, un risque de pénurie d’électricité cet hiver et des hausses spectaculaires de prix ! »

 

 

 

Pour le groupe PS, le consommateur aurait pourtant dû revenir au centre des préoccupations du gouvernement. Des mesures réalistes et réalisables peuvent et doivent être prises pour soutenir le pouvoir d’achat et protéger le consommateur !

 

 

 

  • Diminution directe de la facture d’électricité : avec un retour de la TVA à 6% combiné à un gel immédiat des prix

 

 

 

  • Renforcer les droits des consommateurs : en supprimant les pénalités de rupture lors d’un changement de fournisseur et en contraignant les fournisseurs à supprimer les anciens contrats les plus chers

 

 

 

  • Instaurer un contrôle des prix qui sera réalisé par la CREG (réactiver le filet de sécurité) afin que les fournisseurs ne profitent pas du chaos pour augmenter les prix

 

 

 

  • et en encourageant une consommation responsable : en réactivant la campagne ON-OFF

 

 

 

Ces mesures qui avaient été prises sous le gouvernement Di Rupo et qui ont été démantelées par le gouvernement Michel pourraient être adoptées avec le soutien de l’opposition.