« Cash for car » : le groupe PS dénonce un texte inefficace et injuste qui ne répond pas aux enjeux de la mobilité
La Commission Finances de la Chambre a débattu ce mardi du projet dénommé « Cash for car » du gouvernement. Les députés socialistes souhaitaient une vraie solution pour résoudre les problèmes de mobilité et favoriser les alternatives à la voiture. Le projet ne rencontre pas ces objectifs. Le PS a voté contre le texte.
Le groupe PS dénonce une mesure inefficace. « Cash for car » ne s’inscrit pas dans un projet de mobilité durable. Et les socialistes ne sont pas les seuls à le dire : le Conseil d’Etat doute aussi qu’il s’agisse d’un moyen adéquat pour atteindre l’objectif affiché. En effet, l’abandon de la voiture de société n’est pas compensé par l’encouragement d’un mode de transport alternatif ou multimodal et davantage respectueux de l’environnement. « Si l’on veut encourager de nouveaux comportements, il faut de vrais incitants au changement. Par exemple, pourquoi pas une aide pour se loger plus près de son lieu de travail, ou un abonnement pour les transports en commun ? » s’interroge le député PS Stéphane Crusnière. Le groupe PS a déposé plusieurs textes dans ce sens.
Plusieurs études démontrent par ailleurs que le projet ne tenterait qu’une minorité de travailleurs (moins de 10%) et les inciterait en réalité à continuer à utiliser une voiture comme mode de déplacement principal.
Le groupe PS dénonce aussi une mesure injuste. Seuls les travailleurs disposant d’une voiture de société et dont l’entreprise acceptera le principe pourront bénéficier de l’allocation. Le texte n’étant pas contraignant, ce sera aux entreprises de décider.
Pour Stéphane Crusnière, le projet est bancal : « le texte passe complétement à côté de l’objectif. Le projet du gouvernement donne une somme d’argent sans que celle-ci ne doive être dédiée à une meilleure mobilité. Il ne répond pas aux enjeux de la mobilité ».
En plus des textes qu’il a déposés, le groupe PS rejoint la revendication des partenaires sociaux qui réclament un « vrai budget mobilité » qui offre un plus grand choix d’alternatives et incite à poser des vrais choix pour améliorer la mobilité d’une façon durable.