Il y a urgence ! Réduisons le temps de travail

1. Urgence économique

Notre société est en train de vivre une révolution telle que l’humanité n’en a jamais connue. Grâce aux avancées technologiques, à l’émergence du web, à la multiplication des ordinateurs et des robots et les bases de donnés, la productivité du travail humain a progressé de façon spectaculaire. Avec le même nombre d’heures de travail, nous produisons aujourd’hui cinq fois plus de richesses qu’en 1960… une véritable révolution numérique! Elle s’observe partout dans le monde.

 

 

Cette révolution, si elle est subie, est source d’injustice. Déjà en 1933, Albert Einstein l’avait compris. À propos des progrès de la productivité réalisés par l’organisation taylorienne du travail, il disait ceci: “Pour la production de la totalité des biens de consommation, seule une fraction de la main-d’oeuvre disponible devient indispensable. Or, dans une économie libérale, cette évidence conduit forcément à un chômage élevé. C’est précisément ce que l’on constate. En effet, parallèlement à l’explosion de la productivité, depuis les années 70, le chômage n’a cessé d’augmenter.

 En Belgique, entre 2007 et 2015, la productivité a augmenté de 12 %. Parallèlement, sur la même période, le chômage a également progressé de 12 % (1). Si d’autres facteurs entrent évidemment en jeu, il y a clairement une corrélation entre la hausse de la productivité et la hausse du chômage. La technologie et les gains de productivité ont réduit substantiellement l’emploi dans le secteur primaire (agriculture, mines), puis dans le secteur secondaire (industries). Aujourd’hui, c’est dans le secteur tertiaire (les services) que l’emploi disponible se réduit substantiellement.

 À cet égard, il est difficile de ne pas penser au secteur de la distribution, au secteur des assurances et des banques où, par exemple, la banque ING justifie un licenciement massif en raison de la digitalisation. Selon une étude de l’université d’Oxford, 47 % des emplois seraient automatisables d’ici 20 ans (2). Au forum économique mondial de Davos, en 2016, les experts estimaient que les nouvelles technologies pourraient conduire à la perte d’au moins 5,1 millions d’emplois d’ici à 20206 (3).

 Il est donc urgent de repenser notre société et la manière d’appréhender le monde du travail. Il s’agit d’une véritable nécessité économique. Cette nécessité est d’autant plus pressante que, très régulièrement, des études sont publiées qui montrent que cette nouvelle révolution industrielle, liée aux nouvelles évolutions technologiques telles que l’intelligence artificielle, les nouveaux moyens d’impression en 3D, les nanotechnologies, ….pourrait conduire à une diminution drastique du besoin de travail et donc du nombre d’emplois.

  1. Urgence sociale

 Nous sommes donc face à une situation particulièrement choquante où le progrès, né de l’intelligence de l’Homme, se retourne contre son émancipation et son bien-être. Lucides et conscients des injustices et défis de notre société, mes collègues te moi-même plaidons avec force pour une réduction collective de la durée légale de travail. Sans être, à elle seule, la formule miracle, la réduction collective du temps de travail permet à la fois, grâce à des embauches compensatoires, une création massive d’emplois et une forte réduction des inégalités.

 

2.1. La répartition du travail est, aujourd’hui, profondément inégalitaire

 Le temps est une richesse précieuse qu’il y a également lieu de répartir justement. Or, aujourd’hui, sur le marché de l’emploi, nous devons constater que la répartition du temps de travail est cruellement inéquitable et injuste. La réduction du temps de travail se fait dans le chaos et s’impose aux travailleurs.

 

 2.1.a. Personnes privées de travail

 D’un côté, il y a un très grand nombre de personnes qui sont injustement privées d’emploi et ne travaillent pas du tout. En février 2017, il y avait encore 511 402 chômeurs indemnisés auxquels il convient d’ajouter les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale, les jeunes en stage d’insertion professionnelle ou encore les personnes en dehors du système social (4). Au total, la privation d’emploi concerne, en Belgique, près de 800 000 personnes qui, trop souvent, doivent vivre dans l’exclusion et la pauvreté (5)

 

2.1.b. Personnes victimes d’une surcharge de travail

À l’opposé, il y a de plus en plus de travailleurs qui, bien qu’ayant la chance d’avoir un emploi à temps plein, n’en peuvent plus. Pour eux, les horaires de travail sont de plus en plus compliqués.

 

De plus en plus de travailleurs ont du mal à concilier leur vie privée et leur vie professionnelle. On leur en demande toujours plus. Les objectifs sont, chaque fois, revus à la hausse, les heures supplémentaires s’accumulent. En 2011, “les travailleurs belges à temps plein sont occupés, en moyenne, près de 2 heures par semaine en plus que ce que prévoit leur horaire contractuel” (6).

 En Belgique, en 2016, le nombre d’heures travaillées par semaine des personnes ayant un emploi à plein temps était de 41,4 heures (7). La pression et le stress au travail s’intensifient drastiquement conduisant à l’épuisement, comme en témoigne l’augmentation particulièrement inquiétante du nombre de burn-out et de travailleurs malades.

 

 2.3. Conséquences pour la santé des travailleurs

 S’il est vrai que de nombreuses personnes s’épanouissent dans leur travail, il ne fait aucun doute que le partage du travail actuel est profondément injuste et est source d’énormément de souffrances et de frustrations. En France, selon une étude réalisée par une équipe de l’Institut National pour la Santé et la Recherche Médicale, chaque année, le chômage provoque entre 10 000 et 20 000 morts par an (8).

 Entre 2014 et 2015, le nombre de travailleurs salariés invalides a bondi de près de 8 % (9). Chaque année, ce sont plus de 400 000 personnes qui reçoivent une indemnité de maladie. Environ 100 000 personnes sont incapables de travailler durant au moins six mois. Environ 60 000 personnes sont incapables de travailler depuis plus d’un an (10).

 D’après l’étude annuelle sur l’absentéisme réalisée par Securex, en quinze ans, le pourcentage de maladie de longue durée a triplé (11). Aujourd’hui, plus de 3 % de l’ensemble des travailleurs sont donc absents plus d’un an (12).

 Il n’y a pas que les travailleurs âgés qui sont concernés, de plus en plus de trentenaires et de quadragénaires sont absents de leur emploi pour une longue durée. En 2016, les problèmes psychosociaux et les douleurs musculaires et articulaires restent les premières causes d’absences de longue durée. Le nombre de jours de maladie pour cause psychosociale a enregistré une hausse de 27 % en cinq ans (13).

 Heidi Verlinden, HR research expert auprès de Securex , explique: “Nous remarquons toujours plus de travailleurs excessivement stressés présentant plusieurs douleurs liées au stress (+ 30 %), qui peuvent même devenir chroniques dans certains cas. La progression du stress touche particulièrement les trentenaires. Selon le Werkbaarheidsmonitor (Moniteur du travail faisable), ils ont décroché la palme du déséquilibre vie privée-vie professionnelle en 2016. En effet, ils placent la barre très haut au niveau professionnel comme au privé et jonglent avec l’éducation des enfants, la construction ou transformation d’une habitation et l’ambition professionnelle. Les jeunes travailleurs apparaissent aussi plus sensibles aux stimuli des médias sociaux. En outre, n’oublions pas que d’autres problèmes psychosociaux, comme la dépression et les troubles de l’anxiété, surviennent plus souvent, comme nous l’affirment l’Organisation mondiale de la santé et l’Institut pharmaco-épidémiologique belge.” (14)

Aujourd’hui, près d’un travailleur sur quatre ressent un stress excessif au travail. Près d’un travailleur sur dix souffre de burn-out (15). L’exemple suédois démontre que, en diminuant le stress et la fatigue, un meilleur partage du temps de travail fait également chuter le taux d’absentéisme, de burn-out et de maladie. Après 6 mois, l’expérience menée par la municipalité de Göteborg montre que le nombre de malades a baissé de 6,4 à 5,3 % (16).

 L’augmentation du bien-être au travail liée à la réduction du temps de travail est également un atout majeur pour l’entreprise. Le patron de Toyota Göteborg confirme que réduire le temps de travail lui a permis d’augmenter sa production sans acheter de nouvelles machines (17).

 

  1. La réduction collective du temps de travail permet une répartition plus juste du travail

Rééquilibrer le temps de travail par une diminution de la durée légale du travail est donc plus qu’une nécessité économique, il s’agit également d’une urgence sociale. Rendre du temps aux travailleurs qui n’en peuvent plus pour leur permettre de respirer, de mieux concilier leur vie privée et leur vie professionnelle, pour leur permettre un plus grand épanouissement en favorisant la participation à une vie culturelle, sociale, sportive; le temps ainsi libéré facilite l’organisation quotidienne de la vie des familles et génère de la cohésion sociale; il devrait également dynamiser l’économie du temps libre et le secteur des loisirs. Il s’agirait en définitive de travailler pour vivre et non de vivre pour travailler. Pour les travailleurs à temps partiel, la réduction collective du temps de travail permet, mécaniquement, de bénéficier ou de se rapprocher d’un emploi à temps plein.

 Cela s’accompagne d’une amélioration substantielle de leur situation, non seulement au niveau du salaire mais aussi quant à l’accès aux droits sociaux. Les femmes, principales victimes du temps partiel, seront cette fois-ci statistiquement les grandes gagnantes, ce qui permet, sans être l’unique solution, de lutter également contre les discriminations sur le marché de l’emploi.

 

 3.1. Création d’emplois

 Enfin, la réduction collective du temps de travail permettra en outre de rendre des perspectives aux milliers de travailleurs sans emploi. En effet, toutes les simulations démontrent que la réduction collective du temps de travail est, surtout en période de faible croissance, la voie la plus directe vers la création d’emplois.

 En France, si l’instauration de la semaine de 35 heures avait ses défauts, un rapport parlementaire français (dit rapport “Romagnan”) démontre que la réduction collective du temps de travail a permis la création d’un nombre important d’emplois (18). La plupart des analyses officielles, citées par ce rapport, indiquent qu’entre 350 000 et 500 000 emplois ont été créés grâce à cette mesure de réduction du temps de travail.

Lors de son audition devant la commission parlementaire en question, M. Lionel Jospin a rappelé que: “… entre 1997 et 2002, au moment où l’effet des 35 heures jouait à plein, notre croissance économique a été supérieure d’un point à la moyenne européenne; 2 millions d’emplois nets ont été créés, ce qui est le record absolu pour cinq années dans l’histoire économique de la France, y compris pendant les Trente Glorieuses, durant lesquelles le taux de croissance était pourtant supérieur. Le nombre des heures travaillées en France a atteint un record” (19) .

Entre 1998 et 2002, la croissance de l’emploi salarié était donc particulièrement vigoureuse et, fait exceptionnel, 95 % de ces nouveaux emplois étaient à temps plein. En liant la réduction du temps de travail à des embauches compensatoires, l’impact sur la création d’emplois s’en trouverait renforcée.

On estime que diminuer, en Belgique, la durée légale du travail de 38 heures à 32 heures/semaine pourrait créer entre 300 000 et 500 000 emplois à temps plein (20).

 

3.2. Rééquilibrer les rapports de force et lutter contre les inégalités de revenus

 La répartition profondément inégalitaire du travail conduit également à renforcer les inégalités de revenus. Une récente étude d’OXFAM estime que huit personnes détiennent à elles seules autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale (21). Elles étaient respectivement 62 personnes en 2016 et 388 en 2010 (22)

L’augmentation de l’inactivité forcée a une influence très importante sur les conditions de travail et a eu pour effet de tirer les salaires vers le bas. Dans les pays de l’OCDE, alors que, dans les années 1980, la part des salaires représentait 67,3 % du PIB, elle ne représentait plus que 57,3 % du PIB en 2006 (23).

 Patrick Artus, Directeur des études Caisse des Dépôts et professeur d’économie à Polytechnique en France, estime que “Chaque année, en zone euro, les entreprises prennent l’équivalent de 1 % du PIB dans la poche des salariés en plus de ce qu’elles ont fait les années précédentes. Dû à la perte de pouvoir de négociation des salariés, le transfert en faveur des profits est considérable” (24).

 Au total, certains estiment que ce n’est pas moins de l’équivalent de 150 % du PIB qui a été détourné des salariés, des caisses de sécurité sociale et de l’État (25) pour être réorienté vers les marchés financiers. Il s’agit donc bien de la question cruciale de la répartition des richesses entre le travail et le capital.

 Évidemment, ces inégalités pèsent également sur le chiffre d’affaires des indépendants et des PME, qui vivent essentiellement de la consommation des ménages. En permettant de lutter efficacement contre l’inactivité forcée, la réduction collective du temps de travail est également une réponse pour lutter contre ces injustices financières. Pour cela, la réduction collective du temps. De travail doit avoir lieu sans perte de pouvoir d’achat car les travailleurs ont assez donné. Ils connaissent déjà le blocage de leur rémunération à cause des mesures d’austérité et sont largement lésés dans le partage des richesses. En effet, si le partage des richesses avait été équitable et si les travailleurs obtenaient la même part de richesses qu’en 1975, un montant de 16 milliards d’euros supplémentaires seraient chaque année consacrés à leur salaire et au financement de la sécurité sociale (26) .

 

  1. Activation des politiques de soutien à l’emploi

La réduction collective du temps de travail doit cependant s’envisager sans nuire de manière importante à la santé financière des entreprises génératrices d’emplois. Pour être réellement efficace, la réduction collective du temps de travail doit être mise en place concomitamment à des embauches compensatoires et ne peut ni avoir un coût déraisonnable pour l’entreprise ni signifier une perte de revenus pour le travailleur. Pour cela, il est nécessaire d’activer les politiques financières de soutien à l’emploi. En effet, aujourd’hui, plus de 14 milliards d’euros par an de réduction de cotisations sociales patronales et d’aides fiscales sont accordés aux entreprises pour soutenir l’emploi. Ces politiques de soutien à l’emploi sont pourtant rarement conditionnées à la création effective d’emplois. De plus, chaque année, la Belgique consacre environ 5 milliards d’euros aux allocations de chômage.

En réorientant une partie de ces moyens vers les entreprises qui, cumulativement, appliqueraient pour tous leurs travailleurs une réduction du temps de travail et procèderaient à des embauches compensatoires, la création d’emplois s’en trouverait dopée. En effet, comme en témoigne l’exemple français, la réduction collective du temps de travail crée plus d’emplois et nécessite moins de moyens que la politique de cadeaux aux employeurs qui est actuellement menée. Il ne faut pas non plus négliger les nombreux effets retours positifs liés à la réduction collective du temps de travail. Cette création supplémentaire d’emplois permettra à l’État de faire des économies.

 

  1. Conclusions

 Malgré les expériences positives, certains continuent de prétendre qu’il s’agit d’une mesure utopique, impossible à mettre en oeuvre. Il s’agirait d’une mesure qui conduirait notre pays à la ruine. La réduction collective du temps de travail va pourtant dans le sens de l’histoire. De tous temps, les conservateurs se sont opposés au progrès social, aux congés payés, à la semaine de 45 heures, à la semaine de 38 heures. De tous temps, ils ont estimé que cela allait être impayable et nuire à l’économie. Pourtant, chacune de ces avancées a permis plus de bien-être, sans nuire à notre prospérité. Au contraire, en moins de 60 ans, la productivité a été multipliée par cinq.

 Enfin, de tous temps, les socialistes ont été aux côtés des travailleurs dans ce combat pour réduire le temps de travail. Mise en place en étroite collaboration avec les partenaires sociaux, à l’échelle d’un pays, la réduction collective du temps de travail change concrètement la vie de centaines de milliers de personnes. Elle améliore le quotidien de ceux qui travaillent et permet de lutter efficacement contre le chômage, le travail précaire, les emplois partiels subis. Elle rééquilibre le rapport de forces en faveur des travailleurs.

 Véritable outil de progrès social, la réduction collective du temps de travail favorise l’émancipation et la liberté en redistribuant une richesse précieuse: le temps.

Laurette ONKELINX (PS)

 

Jean-Marc DELIZÉE (PS)

 

Fabienne WINCKEL (PS)

 

Eric MASSIN (PS)

 

Frédéric DAERDEN (PS)

 

Emir KIR (PS)


 Sources :

(1) Collectif Roosevelt (régionale de namur), La Réduction Collective du Temps de Travail… Vers un nouveau contrat social, https:// www.pour.press/la-reduction-collective-du-temps-de travailvers-un-nouveau-contrat-social-16/,23 mai 2016.

(2) Carl Benedikt Frey and Michael A. Osborne, The future of employment: how susceptible are jobs to computerisation? http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/downloads/academic/The_Future_of_Employment.pdf, 17 septembre 2013

(3) “According to these calculations, current trends could lead to a net employment impact of more than 5.1 million jobs lost to disruptive labour market changes over the period 2015–2020, with a total loss of 7.1 million jobs- two thirds of which are concentrated in the Office and Administrative job family-and a total gain of 2 million jobs, in several smaller job families”. World Economic Forum, “The Future of Jobs Employment, Skills and Workforce Strategy for the Fourth Industrial Revolution”, in Global Challenge Insight Report, January 2016, http://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs.pdf, page 13

 (4) (D’après les statistiques interactives de l’Office National de l’Emploi.http://app.rva.be/D_stat/Statistieken/Stat_i/Default.aspx?Language=FR

(5) MAGHA A, Centre d’éducation populaire André Genot, La semaine de 4 jours en 32 heures – Le partage ou la barbarie, http://www.cepag.be/sites/default/files/publications/2016_-_cepag_-_brochure_4j_def.pdf, page 26.

 (6) VALENDUC G. & VENDRAMIN P., La réduction du temps de travail, Courrier hebdomadaire du CRISP , n° 2191-2192, 2013.

 (7) Eurostat, Nombre d’heures travaillées par semaine des personnes ayant un emploi à plein temps, http://ec.europa.eu/eurostat/tgm/table.do?tab=table&init=1&language=fr&pcode=tps00071&plugin=1

 (8) Meneton P., Kesse-Guyot E., Méjean C., Fezeu L., Galan P. Hercberg S., & Ménard J., Unemployment is associated with high cardiovascular event rate and increased all-cause mortality in middle-aged socially privileged individuals, in International Archives of Occupational and Environmental Health, Aout 2015,Volume 88 (6), pp. 707–716.

(9) Doc. Parl. 54K2111/05, Note de politique générale, Affaires sociales Politique de santé, http://www.dekamer.be/doc/FLWB/pdf/54/2111/54K2111005.pdf, p. 16.

 (10) idem

(11)https://press.securex.be/bouger-davantage-et-rester-moinslongtemps-assis–deux-solutions-pour-limiter-la-progressiondes-absences-de-longue-dure

 (12) idem

 (13) idem

 (14) idem

 (15) Un travailleur sur 4 est trop stressé au travail: quelles causes?, La libre.be, http://www.lalibre.be/actu/sciences-sante/untravailleur-sur-4est-trop-stresse-au-travail-quelles-causes-55894c983570172b123a130f, 23 juin 2015.

 (16) La municipalité a testé la semaine de 30 heures (6h/jour) pour la moitié des travailleurs des maisons de repos. L’autre moitié des travailleurs, eux, ont continué à travailler 38 heures (8h/ jour). .

 (17) Toyota Göteborg, qui a instauré la journée de 6 heures il y a 14 ans, a par une réorganisation du travail et des outils de production connu une meilleure rentabilité. Depuis lors, deux équipes se succèdent dans l’atelier. L’entreprise est ouverte douze heures par jour, au lieu de huit. Engager du personnel supplémentaire n’a posé aucun problème car la société a vu ses profits progresser de 25 %.

 (18) Rapport n°2436 fait au nom de la commission d’enquête de l’assemblée nationale française sur l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail enregistré le 9 décembre 2014, http://www.assembleenationale.fr/14/rap-enq/r2436.asp

 (19) idem

 (20) DEFEYT P., Temps de travail: évolutions historiques et enjeux de court et moyen termes , Institut pour un développement durable (IDD), janvier 2016.

 (21) OXFAM, une économie au service des 99 %, Il est temps de construire une économie centrée sur l’humain qui profite à tous, et non à quelques privilégiés, https://www.oxfamsol.be/fr/file/3178/download?token=CDLnnlLVeRrSmygDTUt2uoHKKfQuo-gdOwIUAQb0iAs, janvier 2017.

 (22) OXFAM, an economy for the 1 %, How privilege and power in the economy drive extreme inequality and how this can be stopped, https://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/bp210-economy-one-percent-tax-havens-180116-en_0.pdf?awc=5991_1493389017_b1c79904f2b044608d6a0f3cd51ec20b&cid=aff_affwd_donate, janvier 2016.

 (23) OCDE, Part des salaires dans la valeur ajoutée (PIB) pays de l’OCDE – 1976 / 2006.

 (24) ARTUS P., Les incendiaires. Les banques centrales dépassées par la globalisation, Paris, Perrin, 2007.

 (25) LARROUTUROU P. & MEDA D., Einstein avait raison. Il faut réduire le temps de travail, Les éditions de l’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2016, p. 35.

 (26) MAGHA A, Centre d’éducation populaire André Genot, La semaine de 4 jours en 32 heures – Le partage ou la barbarie, http://www.cepag.be/sites/default/files/publications/2016_-_cepag_-_brochure_4j_def.pdf, page 28; Ce calcul est basé sur la valeur ajoutée brute (VAB) des entreprises marchandes, en ce compris les institutions financières. Il exclut les administrations publiques, les indépendants et des professions libérales. Les chiffres sont fournis par Réginald Savage, économiste, conseiller général des Finances, sur base des projections à moyen terme du Bureau fédéral du Plan (mars 2016)