Question d'Eric Thiébaut à Jan Jambon, ministre de l'Intérieur, sur la réforme de la Protection civile

Monsieur le ministre, merci d'être venu au parlement rien que pour moi aujourd'hui. Votre dévouement me fait plaisir.

 

Je viens vers vous au sujet de votre réforme de la protection civile. Il y a quelques semaines, en commission de l'Intérieur, vous nous affirmiez que le choix des deux casernes restant dans le pays était arrêté. Il s'agira des casernes de Brasschaat, commune dont vous êtes le bourgmestre, et de Crisnée, la commune de notre collègue Goffin. Vous nous avez annoncé qu'il y aurait une valorisation du statut des agents fédéraux des casernes de la protection civile qui souhaiteraient partir vers des zones de secours.

 

Il me revient que les négociations avec le personnel ne se passent pas bien. J'ai appris que les organisations syndicales, la CGSP et la CSC, auraient quitté la table des négociations parce que les textes concernant le futur statut qui leur est proposé sont très loin de ce qui avait été annoncé initialement.

 

En outre, des élus d'autres partis de votre majorité contredisent vos propos sur le terrain. Par exemple à Mons, un conseiller communal MR a rencontré le personnel de la caserne de Ghlin en affirmant qu'il y aurait une activité significative sur le site. À Jabbeke, il semblerait qu'on maintiendrait, malgré vos propos en commission, une unité de manière durable. Ces affirmations sèment le trouble.

 

Monsieur le ministre, nous avons donc besoin d'une clarification de votre part. Quand le Conseil des ministres va-t-il prendre une décision sur le choix définitif des deux casernes en question? Vous avez sans doute lu la presse, la commune de Liedekerke et la ville de Mons saisiront le Conseil d'État pour attaquer cette décision. Conformément aux propos tenus par M. Bouchez, y aura-t-il encore une activité à la caserne de Ghlin? Y aura-t-il encore une activité à Jabbeke?

 

Les négociations avec le personnel ont-elles repris? Est-il exact que les propositions de statut sont moins favorables que ce qui était initialement prévu?

Réponse de Jan Jambon

Monsieur Thiébaut, c'est avec grand plaisir que je viens au parlement pour répondre à des questions qui n'ont pas encore été posées en commission! Je vais vous fournir le rapport de la commission, parce que la plupart de vos questions ont déjà trouvé réponse à plusieurs reprises. Le voici! Veuillez en prendre connaissance.

 

Je réponds à présent à certaines questions. D'abord, nous avons déjà rencontré les syndicats. Au cours de cette rencontre, un des groupes syndicaux a quitté la table mais nous allons continuer avec les trois autres groupes. Le quatrième est aussi le bienvenu la semaine prochaine. Nous discuterons sur la base de textes qui ne sont pas à prendre ou à laisser, mais qui constituent une base de négociation en vue de proposer un statut aux agents de la protection civile, qui soit tout à fait comparable à celui des pompiers. La négociation portera également sur une possible période transitoire. Voilà le but visé et nous nous y tiendrons.

 

La décision politique concernant les casernes est prise en kern. Nous n'avons pas besoin de changer une loi. Il s'agit seulement de mes compétences et nous disposons de cet accord entre les différents groupes.

 

En ce qui concerne les deux casernes spécifiquement mentionnées, Jabbeke et Ghlin, nous laisserons quelques activités dans la région, pas au sein de la protection civile, mais nous transférerons les tâches qui sont liées à la mer et les tâches, pour Ghlin, qui sont liées au Shape, vers les zones de secours. Si certaines personnes tiennent un autre discours, c'est qu'elles ne sont pas très bien informées.

Réplique d'Eric Thiébaut

Monsieur le ministre vous aurez constaté que je suis toujours présent en commission de l'Intérieur. Je suis attentif à ce que vous y répondez. Vous avez affirmé des choses que vous n'avez pas encore dites en commission de l'Intérieur, notamment sur les négociations avec les syndicats. Elles n'avaient pas encore eu lieu quand cette commission s'est tenue. Nous n'aurions donc pas pu être au courant à ce moment. Mais je ne suis pas ministre, et nous avons encore le droit d'interroger les ministres, je pense!

 

Il est bon de clarifier les affirmations faites par certains collègues du MR. Au moins, on arrête de laisser fantasmer les gens sur le terrain, et de leur faire miroiter des choses qui ne sont pas justes.

 

Dans ma première question, je vous demandais quelle était la date de la décision et vous ne m'avez pas répondu non plus.

 

Je ne pense pas que cela avait été demandé en commission. Peut-être que quand on boira un verre à la cafétéria, vous allez me dire exactement la date de l'arrêté qui sera pris pour le choix des deux dernières casernes.