Homosexuels victimes de violences : il faut faire toute la transparence et mettre la Russie et la Tchétchénie face à leurs responsabilités

Début avril, différentes sources révélaient l’arrestation très violente d’homosexuels en République de Tchétchénie. Ils auraient été passés à tabac, leurs familles et leur entourage auraient fait l’objet de pressions et d’intimidations, tout aurait été mis en œuvre pour susciter d’autres dénonciations. Ces événements s’apparentent à une véritable traque aux homosexuels, perpétrée dans un pays où l’on sait que le simple fait d’afficher son orientation sexuelle revient bien souvent à être condamné à mort ou à l’exil.

 

Cette information, si elle se confirme, est profondément choquante et nous rappelle les heures les plus sombres de notre Histoire. Le Groupe PS, à l’instar de la société civile et de nombreux acteurs belges et internationaux, condamne avec la plus grande force ces actes potentiels.

 

Les députés socialistes Philippe Blanchart et Dirk Van der Maelen ont pris l’initiative de déposer une proposition de résolution - cosignée par Défi, le cdH, Ecolo-Groen et le PTB - afin que la Chambre condamne le plus fermement possible toute atteinte potentielle aux droits des personnes LGBTQI en Russie et en Tchétchénie. La résolution demande également au gouvernement fédéral de prendre sans tarder des contacts bi- et multilatéraux avec les autorités russes et tchétchènes pour que celles-ci :

 

- mènent des enquêtes indépendantes sur les faits révélés et s’engagent à ce que les auteurs soient traduits en justice,

- mettent fin à toute législation ou pratique qui légitimerait la discrimination basée sur l’orientation sexuelle, conformément aux normes internationales actuelles relatives aux droits de l’Homme.

 

Les droits humains en général et ceux des LGBTQI ont toujours été une priorité de la diplomatie belge. Ces agissements, s’ils sont avérés, constitueraient une des plus graves atteintes aux droits de l’Homme commises sur notre continent depuis la 2ème Guerre mondiale.

 

La proposition de résolution sera prise en considération ce jeudi en séance plénière et le Groupe PS demandera à ce qu’elle soit examinée en urgence.