Le Service des créances alimentaires, grand oublié des priorités politiques de Madame Demir et du gouvernement Michel

Le Service des créances alimentaires (SECAL) est chargé d’octroyer des avances sur les pensions alimentaires non-payées et de récupérer celles-ci auprès des ex-conjoints défaillants. A ce titre, c’est un instrument essentiel de lutte contre la pauvreté des familles monoparentales et contre la pauvreté infantile en particulier.

 

Aujourd’hui, le SECAL est le grand oublié de la future politique de Madame Demir.

 

Cela fait pourtant des mois que le Groupe PS tire la sonnette d’alarme : le SECAL est au bout du rouleau. Il doit faire face à un afflux constant de demandes auxquelles il ne peut plus répondre, faute de moyens budgétaires et humains.

 

« Depuis le début de cette législature, nous avons interrogé les ministres N-VA concernés sur les importantes difficultés auxquelles le SECAL était confronté. Loin de s’inquiéter de la situation, ils s’étaient jusqu’à présent contentés de confirmer que le gouvernement n’avait pas prévu d’augmentation du personnel et du budget pour faire face aux nouvelles demandes » souligne la députée PS Fabienne Winckel « aujourd’hui, nous attendions une reprise en mains avec l’arrivée de Zuhal Demir à l’Egalité des chances et la Lutte contre la pauvreté… mais nous avons été déçus : nous n’avons rien trouvé dans sa note d’orientation politique, pas un mot sur le SECAL, ses difficultés ou une éventuelle volonté politique de le promouvoir et de lui donner les moyens de fonctionner ! »

 

Aujourd’hui, ce sont donc des milliers de familles monoparentales qui risquent de basculer dans la pauvreté.

 

Pour le Groupe PS, il est temps que le gouvernement Michel prenne ses responsabilités. Les députés PS ont déposé une proposition de résolution pour que le SECAL puisse enfin disposer du budget nécessaire pour fonctionner correctement avec des moyens humains et financiers suffisants et progressivement se transformer en véritable service universel, sans plafond de revenus.

 

« Un Belge sur cinq présente le risque de basculer dans la pauvreté. Personne ici, quel que soit le banc sur lequel on se situe, ne peut être indifférent face à ce constat. » affirmait virilement Charles Michel lors de sa déclaration gouvernementale du 16 octobre dernier. Il est temps de passer des belles paroles aux actes concrets.