La pratique de l’ostéopathie doit être reconnue et encadrée

Daniel Senesael a continué à défendre ce mardi à la Chambre la proposition du Groupe PS visant à reconnaître et encadrer l’ostéopathie. Le député socialiste a notamment plaidé pour l’organisation d’auditions. La majorité MR/NVA, quant à elle, souffle le chaud et le froid : d’un côté, elle prétend que le dossier avance au sein du Gouvernement, de l’autre, elle traîne les pieds et n’accepte pas la tenue d’auditions.

 

Pour le Groupe PS, l’ostéopathie doit être reconnue comme une pratique à part entière et les ostéopathes doivent pouvoir exercer en première ligne, sans prescription médicale. Toutefois, l’ostéopathe devrait, le cas échéant, être en mesure de réorienter tout patient vers un médecin et, avec l’accord du patient, transmettre un rapport au médecin généraliste en fin de traitement.

 

Malheureusement, depuis l’entrée en fonction de la ministre De Block, le dossier de la reconnaissance de l’ostéopathie est à l’arrêt. Il recule même, puisque la ministre de la Santé veut imposer une visite préalable chez le médecin. Cela entraînerait de facto une augmentation du prix des soins, rendrait l’accès à l’ostéopathe plus compliqué et grèverait un peu plus le budget de la Santé.

 

Pour André Frédéric, co-auteur de la proposition de résolution, « de plus en plus de patients ayant recours à l’ostéopathie, il est essentiel et urgent de pouvoir garantir qu’ils disposent rapidement de soins de qualité, prodigués par des professionnels reconnus et formés. La majorité MR/NVA doit donc cesser de tourner autour du pot et se pencher sérieusement sur ce dossier, porté depuis longtemps par le Groupe PS. Une décision sur la tenue d’auditions doit être prise dès la semaine prochaine et nous espérons que la majorité reviendra sur son refus initial ».