VIH : le Groupe PS dépose une proposition pour le remboursement du traitement préventif Truvada

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) consiste en un traitement préventif du VIH. Il est recommandé par l’Agence européenne des médicaments car il permet de réduire le risque d’infection par le VIH des adultes présentant un risque élevé de contracter le virus. La France a décidé de rembourser intégralement ce traitement préventif - le Truvada - en pré-exposition dès janvier 2016.

 

Pour Daniel Senesael, la Belgique doit aussi se positionner très concrètement en faveur de ce traitement du VIH pré-exposition : le député socialiste a donc déposé une proposition de résolution visant à permettre le remboursement de l’usage préventif du Truvada. Cette proposition sera prise en considération en séance plénière ce jeudi.

 

« Avec une hausse de 5% de nouveaux diagnostics de VIH par rapport à 2014, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) sont le groupe à risque le plus touché par l’épidémie : ils représentaient 50% des nouvelles infections enregistrées en 2015 » précise Daniel Senesael qui estime que des actions de prévention additionnelles doivent être envisagées par les autorités publiques notamment pour ce groupe-cible spécifique : « le remboursement du traitement préventif du Truvada doit donc être envisagé comme un moyen d’action supplémentaire, et cela en complémentarité avec les autres mesures de prévention comme le port du préservatif ou le dépistage et le traitement précoces. »

 

La mise en œuvre de cette proposition de résolution demande évidemment de pouvoir dégager certaines marges budgétaires. Pour le député socialiste Daniel Senesael, il s’agit d’un choix politique et de santé publique indispensable : « en Belgique, plus de 15.000 patients infectés par le VIH suivent aujourd’hui un traitement qui s’élève à plus de 1.000 euros par mois. Ce nombre augmente chaque année d’environ 755 patients supplémentaires. Un traitement préventif pré-exposition coûte quant à lui 17 euros par comprimé, ce qui représente un peu plus de 500 euros en cas de prise quotidienne. Des médicaments génériques sont par ailleurs attendus en 2017, qui entraîneront automatiquement une diminution du prix du traitement. »

 

Pour le Groupe PS, le remboursement de ce mode complémentaire de prévention - qui selon les études disponibles, permettrait de diminuer de 90% le risque de contamination - doit être rapidement envisagé pour réduire davantage encore la transmission du VIH auprès des personnes présentant un risque élevé.