L’accord de gouvernement MR/N-VA stipule très clairement que « le gouvernement appliquera une tolérance zéro en matière de discrimination, en particulier pour le marché de l’emploi. »
« Le ministre de l’Emploi Kris Peeters souhaite inscrire les Mystery calls dans un cadre légal mais il est encore une fois bloqué par la N-VA, c’est scandaleux de prendre en otage les victimes de discrimination de cette façon » déclare la cheffe de groupe Laurette Onkelinx. « On ne compte plus les personnes – souvent d’origine étrangère – qui ont rencontré des difficultés à trouver un logement, un emploi, voire à se faire servir dans un bar ou une boite de nuit » soulève Laurette Onkelinx qui a déposé en mai dernier une proposition de loi visant à donner une valeur légale aux résultats des tests de situations. « Si ces tests sont organisés de manière loyale et non provocante, ils pourraient dissuader les actes de discrimination et permettre à chacun de disposer des mêmes chances dans la vie, notamment pour la recherche d’un emploi ou d’un logement ».
Laurette Onkelinx ajoute : « Aujourd’hui, alors que les cas de discriminations se multiplient, nous ne comptons que très peu de condamnations : près de 45% des plaintes pour discrimination sont classées sans suite, alors que le taux moyen est de de 18 %, toutes infractions confondues. Un outil comme les tests de situation peut clairement aider à identifier les délits de discrimination. »
La N-VA prétexte aujourd’hui un risque de ‘chasse aux sorcières’ pour balayer d’un revers de la main le recours aux tests de situation pour détecter des discriminations à l’emploi, préférant un laxisme qui laisse prospérer des pratiques insupportables.
Pour Laurette Onkelinx « on ne s’attendait pas à mieux d’un parti dont certains membres du gouvernement s’interrogent déjà en toute impunité sur la valeur ajoutée de la diaspora marocaine, congolaise ou algérienne… Il est temps que Charles Michel se réveille pour recadrer ses troupes et fasse appliquer la tolérance zéro à laquelle il s’est engagé ! »