Pour le Groupe PS, le renforcement de la Police fédérale et du Renseignement c’est indispensable, mais pas au détriment d’autres missions de sécurité !

Ce jeudi matin, le MR vantait dans la presse les moyens débloqués par le gouvernement fédéral pour renforcer la Police Fédérale et les services de Renseignements.

 

Pour le Groupe PS, s’il est indispensable de soutenir les services qui travaillent à la lutte contre le terrorisme, ce soutien ne peut se faire au détriment d’autres services qui aujourd’hui, ne disposent plus des moyens nécessaires pour assurer leurs missions de sécurité.

 

Pour les députés socialistes Laurette Onkelinx et Willy Demeyer, la sécurité des citoyens se construit tout d’abord au départ des zones locales et dans un esprit de proximité. Il est indispensable, à l’heure où les communes élaborent leur budget 2017, qu’elles puissent également compter sur un renfort conséquent. Or le gouvernement fédéral n’a toujours pas informé les communes de la dotation qui leur sera attribuée en 2017 pour faire fonctionner leurs zones de police et les échos actuels font état d’une progression de moins de 1% !

 

Le député bourgmestre Willy Demeyer insiste : « la Police de proximité ne peut être délaissée dans l’ensemble de ses missions, alors que les polices locales souffrent déjà d’un important déficit d’effectifs. Des agents qui – notamment par une diminution de la réserve fédérale disponible – sont monopolisés depuis plus de 18 mois par les tâches liées au niveau de menace 3. A cela s’ajoutent de nombreux reports de charges du fédéral vers les communes qui déséquilibrent les budgets locaux (marchés publics, entretien des stands de tir, etc.). »

 

Pour la cheffe de groupe Laurette Onkelinx, la police judiciaire doit aussi être renforcée : « nous avons pu le constater en commission d’enquête sur les attentats, la police judiciaire manque cruellement de moyens pour assumer ses tâches liées au terrorisme. Mais ce manque est tout aussi criant pour les autres formes de criminalité : les trafics d’armes et de drogues, la criminalité économique et financière sont aujourd’hui les parents pauvres de la politique de sécurité de ce gouvernement. Pourtant, ces autres formes de criminalité insécurisent tout autant le cadre de vie de nos citoyens. »

 

Pour le Groupe PS, il faut qu’après ses discours incantatoires, le gouvernement Michel libère enfin des moyens concrets pour l’ensemble des services de la chaîne de sécurité.