Le Groupe PS a déposé à la Chambre une proposition visant à rendre plus accessibles les soins orthodontiques, qui sont souvent très coûteux et pas toujours bien remboursés. Cette proposition de résolution a malheureusement été mise au placard par la majorité MR/NVA. Le député socialiste André Frédéric plaide pour sa (re)mise à l’agenda de la commission Santé.
L’orthodontie permet la prévention et la correction de la position défectueuse des dents, généralement à l’aide d’un appareil dentaire plus ou moins complexe. Elle concerne le plus souvent les enfants (40% des enfants en Belgique) mais certains adultes sont également touchés par ces problèmes.
Selon le quotidien « La Dernière Heure » du 21/11/2016 : « Les enfants traités pour des anomalies et les demandes de remboursements pour un premier appareillage sont toujours plus nombreux. Un appareil est douloureux pour le portefeuille, parfois près de 2.000 euros, auxquels s’ajoutent les visites de suivi et les suppléments d’honoraires »
En effet, les traitements orthodontiques peuvent durer plusieurs années et les appareils doivent être contrôlés régulièrement, ce qui entraîne alors des coûts très élevés (jusqu’à 5.000 euros). Un remboursement partiel existe pour tout traitement entamé avant l’âge de 15 ans mais (quasi) aucun remboursement n’est possible pour l’orthodontie « adulte », y compris en cas de situation médicalement précaire.
Le Groupe PS a donc déposé une proposition de résolution invitant le Gouvernement à, d’une part, permettre un remboursement complet pour les patients présentant un besoin élevé de traitement et, d’autre part, à prendre des mesures pour rendre l’orthodontie généralement plus accessible pour tous, y compris les plus faibles.
Le député PS André Frédéric souligne « On sait que les gens les plus pauvres sont ceux qui sont les plus susceptibles d’avoir des problèmes bucco-dentaires. Or, le prix prohibitif des soins orthodontiques couplé à leur faible remboursement ne fait qu’aggraver cet état de fait et complique davantage la situation déjà précaire de ces familles. »
Contrairement à ce qu'avait pu laisser penser le député MR Damien Thiéry - qui avait accueilli positivement cette proposition au moment de sa présentation - la majorité a décidé de reporter aux calendes grecques l’examen de ce texte, ratant une fois de plus l'occasion de travailler de manière constructive avec l'opposition. André Frédéric plaide donc pour la (re)mise à l’agenda rapide de la proposition du Groupe PS au sein de la commission Santé de la Chambre.