Projet de loi ‘crédit hypothécaire’ : une occasion manquée pour améliorer la protection des consommateurs

Le projet de loi ‘crédit hypothécaire’ du gouvernement a été voté en Commission économie ce mardi. Pour le groupe PS, Kris Peeters s’est contenté d’une transposition minimaliste de la directive européenne, sans réelle volonté de mieux protéger les consommateurs qui contractent un crédit hypothécaire. Un comble, pour un Ministre chargé de la protection de ces consommateurs…

 

Pour la députée socialiste Karine Lalieux, il s’agit là d’une occasion manquée : « le gouvernement aurait pu adopter des mesures fortes et claires pour renforcer la protection des consommateurs : améliorer l’information et le conseil aux futurs emprunteurs, leur permettre de comparer plus facilement différentes offres de crédit et privilégier ainsi une concurrence saine et transparente entre les établissements de crédit… Mais non : ce gouvernement a préféré privilégier le confort des prêteurs au détriment des droits des consommateurs ! »

 

Le groupe PS avait pourtant déposé différents amendements pour augmenter la transparence des offres de crédit et la protection des consommateurs face à certaines pratiques de ventes groupées. « Nous voulions également protéger les emprunteurs qui choisissent un crédit à taux variable en leur donnant la possibilité, en cas de hausse du taux d’intérêt, d’augmenter sans frais la durée de leur remboursement. C’est pour nous une garantie essentielle pour éviter les crédits hypothécaires qui tournent mal, avec toutes les conséquences que cela implique pour l’emprunteur » ajoute la députée socialiste qui regrette que ces amendements aient, sans grande surprise, tous été rejetés par la majorité.

 

« Le gouvernement a préféré capituler face au lobby bancaire plutôt que d’améliorer la protection et la mobilité des consommateurs » déplorait Karine Lalieux en Commission, « quand on contracte un crédit hypothécaire, c’est pour acheter une maison, pas pour se soumettre au bon vouloir de son banquier ! Mais finalement, que pouvions-nous attendre d’un Ministre pour qui la protection du consommateur semble bien secondaire face au confort des créanciers ? »