Le Groupe PS plaide pour un impôt sur les grandes fortunes et une taxe sur les opérations boursières

Le Groupe PS a une fois de plus défendu ce mardi en commission des Finances ses propositions de loi visant à introduire un impôt sur les grands patrimoines et à réorienter la taxation des revenus du travail vers les revenus du capital.

 

En Belgique, les impôts reposent pour plus de 70% sur les revenus du travail et sur la consommation des ménages (TVA et accises). L’imposition du capital – qui avait progressé sous le gouvernement précédent (7 milliards d’euros de recettes) - tend désormais à stagner voire à diminuer et la fortune n’est quant à elle pas du tout taxée.

 

Le Groupe PS propose de faire contribuer les grandes fortunes/patrimoines lorsqu’ils dépassent 1.250.000 €. Les classes moyennes et les revenus modestes ne seront dès lors pas touchés par cet impôt. L’argent affecté à l’activité économique créatrice d’emploi sera également exonéré de cette taxe. La Cour des Comptes estime qu’un tel impôt pourrait rapporter jusqu’à deux milliards d’euros.

 

Pour le Groupe PS, il est aussi grand temps d’augmenter les impôts sur les revenus du capital (sur les plus-values boursières notamment) tout en diminuant les impôts sur les revenus du travail. Il n’est en effet pas normal qu’un riche rentier qui regarde son argent fructifier paye moins d’impôt qu’un travailleur modeste.

 

Pour Stéphane Crusnière, co-auteur des propositions, « Si nous voulons conserver nos services publics et nos protections sociales ainsi que résorber les inégalités, une meilleure contribution du capital et des grandes fortunes au financement des besoins collectifs est une nécessité. Une fiscalité juste et équitable implique que chacun contribue à hauteur de ses moyens aux besoins de l’ensemble de la société. »

 

Ahmed Laaouej, auteur des propositions, ajoute « En commission la majorité a jugé que nos propositions étaient « dépassées » car une « taxe sur la spéculation » avait déjà été votée sous cette législature. Une réaction culottée quand on sait que cette pseudo-taxe de la majorité fera rentrer royalement 34 millions d’euros dans les caisses de l’État, une somme ridicule par rapport à ce que pourrait rapporter une juste imposition des grandes fortunes et des profits réalisés en Bourse. »