Question de Gwenaëlle Grovonius à Jacqueline Galant, ministre de la Mobilité, sur les tarifs de la SNCB

Madame la ministre, il ne revient ni au personnel de la SNCB ni aux usagers du rail de payer vos mesures d'austérité, encore moins de le faire deux fois! Premièrement, la qualité du service ne cesse de décroître. En effet, des lignes sont supprimées - qu'il s'agisse du RER ou du Thalys -, le temps de parcours augmente, la ponctualité diminue, le nombre de cheminots est réduit. Deuxièmement, l'usager paie plus cher pour plus de médiocrité!

Madame la ministre, vous ne comprenez pas toujours très bien les chiffres. De même, parfois, vous ne comprenez pas les marchés publics.

 

En ce qui concerne la liberté tarifaire, il s'agit seulement d'une question de bon sens. On ne peut pas demander aux gens de débourser plus pour obtenir moins.

 

Au lieu de nous prendre pour des poires, voire pour des cons, veuillez nous dire que ce que j'ai lu ce matin dans la presse – à savoir, l'idée d'une liberté tarifaire – ne sera pas suivi d'effet! Madame la ministre, je vous invite à vous remettre sur les rails rapidement avant d'envoyer droit dans le mur ce convoi que vous êtes censée mener!

Réponse de Jacqueline Galant

Je déplore cette nouvelle fuite. Cela trouble et désinforme plus qu'autre chose.

 

C’est un document de travail non définitif émanant de la SNCB sur le contrat de gestion. Il n'a reçu aucune validation politique. Les discussions en cours ne sont que la première étape de la finalisation du contrat de gestion qui porte sur la tarification mais aussi la propreté dans les trains, la ponctualité, le nombre de places assises, l'attractivité du train, le wifi, l'ambition en termes d'offre et le maintien du réseau.

 

L’entreprise publique formule des propositions qui seront ensuite validées ou pas parle gouvernement. Cette dernière étape n’a pas encore été amorcée. Le groupe de travail intercabinets n’a pas encore entamé les discussions qui se dérouleront dans les limites du cadre fixé par l’accord de gouvernement.

Réplique de Gwenaëlle Grovonius

Madame la ministre, je regrette l'aspect de votre réponse qui laisse imaginer qu'il s'agit encore d'un document de travail. J'aurais aimé entendre qu'en tant que ministre de la Mobilité, vous preniez des engagements clairs et fournissiez des garanties et des balises nettes. Vous auriez dû nous dire qu'il n'y aura pas de déconnexion entre les tarifs et les éléments en lien avec la qualité du service, qu'il n'y aura pas de déconnexion entre le tarif et la ponctualité, qu'il n'y aura pas d'augmentation des tarifs pour les jeunes, les étudiants, les seniors et les familles.

 

J'aurais aussi aimé entendre que les parlementaires auraient, comme la loi le prévoit, leur mot à dire sur ce qui est en train d'être discuté et décidé aujourd'hui.