Question de Laurette Onkelinx à Charles Michel, Premier ministre, sur la menace terroriste

Monsieur le président,

Monsieur le premier ministre,

Chers collègues,

 

Depuis les attentats de Paris, nous vivons dans une situation d'exception, sur le plan de la sécurité bien entendu, mais aussi au niveau social, au niveau économique, au niveau culturel, au niveau scolaire. Notre pays voit sa réputation mise en cause. Mais, pour les personnes qui vivent dans ce pays, c'est aussi la peur qui régit très souvent leur quotidien. Face aux défis liés à cette situation exceptionnelle, il faut garder son sang-froid et sa sérénité.

 

Garder son sang-froid, c'est d'abord ne pas céder aux provocations. Provocations d'individus, provocations de partis qui sèment la haine, qui désignent des coupables, qui communautarisent, bref qui cherchent à briser la force de l'union nationale. Je leur oppose la devise de notre pays: "L'union fait la force". Ceux qui cherchent à nous diviser sont les maillons faibles de la lutte contre le terrorisme.

 

Monsieur le premier ministre, ma première question consiste à vous demander si vous partagez cette conviction.

 

Deuxièmement, garder son sang-froid, c'est éviter de créer des embûches aux services opérationnels. Nous voulons tous les remercier pour le travail extraordinaire qu'ils sont en train de réaliser. Cela étant dit, y a-t-il eu dans nos services, notamment avant le 13 novembre, des failles, des erreurs, des légèretés, des fautes? Tout cela, nous devrons le savoir. Non pas, je le dis tout de suite, pour essayer de pointer du doigt un ou une responsable, mais surtout pour savoir si nous ne pouvons pas améliorer notre dispositif de lutte contre le terrorisme.

 

Nous avons décidé hier en comité de suivi des Comités P et R de faire ce travail, et je remercie tous les membres puisque cette décision a été prise à l'unanimité. 

 

Troisièmement, garder son sang-froid — et c'est plus compliqué —, c'est aussi empêcher la psychose. Je voudrais peut-être donner l'un ou l'autre exemple. Le premier, ce sont les écoles. Les communiqués officiels du centre de crise, à plusieurs reprises, ont précisé les lieux qui étaient l'objet de menaces. Ils ont parlé des galeries marchandes, des transports en commun et des grands événements. C'est aussi l'occasion d'indiquer qu'ils n'ont jamais mentionné les écoles. Cela étant, lorsqu'on a insisté sur la nécessité de mobiliser toute la capacité de protection policière, on a préconisé la fermeture des écoles pour que les agents travaillant à proximité soient affectés à la protection des endroits sensibles. Vous le savez encore mieux que moi, mais interrogez n'importe quel citoyen, et plus particulièrement les parents et leurs enfants: ils ont l'impression que les terroristes visent tout spécialement les établissements scolaires. Il a même été question de construire des safe rooms dans chacun d'entre eux. Bien entendu, il faut protéger les écoles, mais n'a-t-on pas développé une psychose qui pourrait se révéler néfaste pour notre pays et ses Régions?

 

Autre exemple, certains membres de votre gouvernement se sont répandus en déclarations. M. Reynders a ainsi affirmé que dix djihadistes armés parcourraient les rues de Bruxelles. Mme De Block et M. Jambon ont évoqué les dangers encourus par les services de secours. J'ai l'impression que ces propos n'ont été encadrés ni par vous-même ni par le Conseil national de sécurité ni par le Centre de crise.

 

Monsieur le premier ministre, n'est-il pas temps d'installer un dispositif pour éviter cette psychose? En effet, de telles déclarations accroissent la peur. N'oubliez pas que celle-ci est une maladie contagieuse et dangereuse.

 

Garder son sang-froid consiste aussi à accorder les moyens nécessaires à la protection des citoyens. Vous l'avez fait en les augmentant pour surveiller les lieux sensibles. Je me permets d'insister auprès de vous sur la nécessité de prendre les arrêtés nécessaires, que réclame notamment la Région bruxelloise. Elle demande ainsi un arrêté pour que la plate-forme de vidéo-surveillance puisse avoir accès aux caméras des transports en commun. Nous l'attendons. Je vous le demande avec insistance: que tous les moyens soient pris!

 

Combattre la psychose, c'est aussi mieux informer les citoyens sur la situation. Prenez l'exemple de la France! Ainsi, le procureur de la République près du tribunal de grande instance de Paris, M. François Molins, fait régulièrement état de l'avancement de l'enquête. Nous ne pouvons en dire autant! Énormément de questions ont été posées à la suite de la dernière grande vague de perquisitions. N'est-il pas temps de structurer la communication et l'information? Une certaine transparence serait de bon ton - on ne peut certes être transparent pour tout – afin de permettre aux citoyens de comprendre ce qu'il se passe.

 

En ce qui concerne la sécurité, le niveau 4 dans notre pays est très rare et sous-tend une menace sérieuse d'attaque imminente. On a dit qu'il y avait eu deux précédents: l'attentat crapuleux du Musée juif et l'interdiction, en 2007, du feu d'artifice Grand-Place. Dans le cas présent, la menace est évidemment sérieuse. Qui peut la mettre en doute? Elle est d'ailleurs sérieuse pour la Belgique entière et, en particulier, pour certaines grandes villes. L'OCAM a décidé qu'elle était également imminente, c'est-à-dire que nous disposons d'informations précises et concordantes, selon lesquelles la menace peut être mise à exécution dans des délais extrêmement courts.

 

Il s'en est suivi un véritable lockdown d'une région, ce qui est rarissime dans le monde entier. Je suis persuadée que si l'OCAM l'a décidé, c'est à bon droit, mais plus le temps s'écoule et plus le nombre de questions augmente. Vous avez décidé de convoquer le Conseil national de sécurité lundi prochain. Ne pouvons-nous vous demander de le réunir avant cette date, soit pour entendre l'OCAM maintenir la menace au niveau 4 et nous l'accepterons, soit pour examiner si des éléments nouveaux ne doivent pas être pris en considération.

 

Bien entendu, la menace restera de toute façon extrêmement sérieuse, et il faudra des mesures fortes, adaptées à cette menace. Cependant, monsieur le président, monsieur le premier ministre, ce que nous jouons pour le moment, c'est aussi l'avenir d'une région.

Réponse de Charles Michel


Je voudrais tous vous remercier pour votre attitude en ces temps difficiles. La Chambre dans son ensemble prône l’unité et c’est important.

 

J’expliquerai la situation de la manière la plus transparente possible, même si une série de faits ne peuvent toujours pas être communiqués.


Reprenons la chronologie des faits. La nuit du 13 novembre, nous constatons avec effroi le drame qui se produit à Paris. Sur-le-champ, nous

réunissons le Centre de crise et, en accord avec le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, je prends un certain nombre de mesures avec effet immédiat.

Nous décidons de contrôles renforcés aux frontières avec la France, nous mobilisons les moyens pour protéger les intérêts français et nous décidons de sécuriser les gares, les aéroports et les transports.


Plusieurs mesures concrètes ont été prises à l’initiative du gouvernement et du Centre de crise. Le Conseil national de sécurité s’est réuni le samedi à 9h pour entériner et consolider ces mesures. Nous avons ainsi pu transmettre sans attendre des informations aux zones locales pour qu’elles redoublent d’attention lors d’évènements où une grande affluence serait à coup sûr enregistrée.


Dans la nuit du vendredi au samedi, nous avions peu d'informations. L'enquête démarre mais il faudra attendre plusieurs jours pour qu'elle produise ses premiers effets. L'OCAM maintient le niveau 2 et ce n'est que le lundi qu'un niveau 3 général est décidé. Immédiatement, le Conseil de sécurité se réunit et nous prenons des mesures complémentaires qui visent à renforcer le déploiement policier, sécuritaire et militaire sur le terrain.


Nous avons également pris la lourde décision d’annuler le match de football Belgique-Espagne de mardi dernier. Le lendemain, l’Allemagne a pris une décision similaire avant la

rencontre qui devait l’opposer aux Pays-Bas.


Nous évaluons la situation au quotidien. Dans le courant de la soirée du vendredi, nous apprenons la décision de l'OCAM de porter le niveau de la menace à 4 pour Bruxelles tout en

maintenant le reste du pays à 3.


Au Conseil national de sécurité,nous avons pris acte des informations de l’OCAM et des différents services de sécurité qui disposaient d’indications précises laissant craindre un éventuel attentat, similaire à celui qui a meurtri Paris le vendredi 13 novembre.

 

Il n'y a pas le moindre couac, pas le moindre doute dans l'expression de la communication du gouvernement. J'ai d'emblée communiqué, le samedi matin, que notre inquiétude, sur la base de l'analyse de la sécurité, était un risque d'attentat par plusieurs individus, peut-être à plusieurs endroits en même temps, à l'aide d'armes et d'explosifs. C'est, sans ambiguïté, la communication qui a systématiquement été exprimée par les différents membres du gouvernement.


Un niveau 4 suppose des mesures renforcées que nous prenons sur la base des propositions du Centre de crise. Nous continuons à renforcer les moyens sur le terrain. Les services parlent d'une "saturation du territoire". Nous continuons à réduire les événements publics rassemblant beaucoup de monde pour renforcer la sécurité en niveau 4 et libérer des capacités. Dès le samedi, nous considérons avec le Centre de crise qu'il faut prendre des mesures particulières pour les transports en commun.


Sur la base des informations que nous avons reçues, nous avons constaté que les transports en commun pouvaient également constituer une cible privilégiée. C'est pourquoi nous avons pris la décision, en concertation avec la Région de Bruxelles-Capitale, de fermer le métro de

Bruxelles durant la journée de samedi. Une nouvelle évaluation réalisée par l'OCAM a suivi le

dimanche, et il nous a de nouveau été confirmé que des indices très sérieux donnaient à penser qu'un attentat pouvait être commis à Bruxelles à très court terme.


Le dimanche, en réunion du Conseil national de sécurité, nous constatons qu’une ministre de l’Enseignement annonce, par voie de communiqué, la fermeture des écoles, alors que cette discussion était en cours et que le Centre decrise émettait des propositions dans le cadre

desquelles on pouvait envisager de laisser les écoles ouvertes à condition que certaines mesures complémentaires soient prises. Je comprends donc bien les interrogations.


Lundi dernier, l'OCAM a donc réévalué le niveau de menace sur la base d’un nouvel élément. Il a non seulement confirmé le maintien du niveau 4 pour la Région de Bruxelles-Capitale, mais a également décrété que ce niveau pourrait se prolonger sur plusieurs jours. Initialement, le niveau 4 était censé ne rester en vigueur que très peu de temps.


Nous considérons à ce moment-là, en parfaite concertation avec les entités fédérées, qu'il

est nécessaire, dans le cadre du maintien du niveau 4 mais aussi d'une volonté partagée de

retour progressif à la vie normale, de prendre des dispositions pour pouvoir rouvrir le métro. Nous nous sommes donné 24 heures supplémentaires pour ouvrir partiellement le métro et pour ouvrir les écoles en prenant en considération les recommandations du Centre de crise.


C'est aussi simple que cela. Simple dans le déroulé,pas simple dans la réaction que l'on doit avoir.


Je m’étonne que certains parlementaires, en dépit de leur longue expérience, ne semblent toujours pas savoir que c’est l’OCAM qui fixe le niveau de la menace et cela, en toute

indépendance, sans la moindre ingérence politique et sur la base d’informations provenant des autres responsables de la sécurité tels que la Sûreté de l’État, le SGRS, le parquet fédéral et les services de police. C’est donc bien l’OCAM qui procède à l’analyse de la menace.


De son côté, le Centre de crise formule des propositions de mesures concrètes à l’intention du

gouvernement et du Conseil national de sécurité. Ce dernier est responsable de la coordination et de l’entérinement des mesures concrètes.


L'OCAM définit un niveau de menace sur une échelle de 1 à 4. Ce qui compte, ce n'est pas seulement ce chiffre mais aussi les raisons pour lesquelles la menace est évaluée à tel ou tel

niveau. Les motivations de l'OCAM sont présentées au Conseil national de sécurité et le Centre de crise adapte les mesures en fonction de ces motivations. Un niveau 4 il y a trois jours n'implique pas toujours les mêmes décisions opérationnelles qu'un niveau 4 aujourd'hui, demain ou après-demain. Les informations évoluent tout le temps.


Sur le plan politique, je tire également plusieurs enseignements de cette situation difficile. Au cours des derniers jours, les services de sécurité, le gouvernement, le Centre de crise et le

Conseil national de sécurité ont fourni un maximum d'efforts, sur la base des informations

disponibles, pour garantir la sécurité. Hélas, le risque zéro n'existe cependant pas. Il est dès lors crucial de trouver un équilibre sans pour autant semer la panique. Un exemple: après que l'OCAM a décidé de relever la menace au niveau 4, samedi passé, le Conseil national de sécurité a pris plusieurs décisions concrètes qui n'englobaient cependant pas la fermeture des commerces à Bruxelles. Cette dernière décision a été prise à l'échelon bruxellois.

 

La concertation entre niveaux de pouvoir est fondamentale pour définir la réaction adéquate.


Après chaque réunion du Conseil national de sécurité et à chaque fois que cela était important, nous avons émis des communications claires. J’étais le seul à prendre la parole et à

répondre aux questions. La responsabilité d’assurer la communication par le biais de Ia télévision et des canaux officiels incombait ensuite aux ministres respectifs.


Chacun des ministres a exprimé, avec ses mots, la nature de la menace, la situation et les

mesures que nous prenions.


Nous avons lancé le numéro 1771 pour donner des conseils opérationnels.


N’oublions pas, par ailleurs, que dans un État de droit, c’est le parquet fédéral et non le gouvernement qui dirige les enquêtes.


On dit qu'à Paris, on a beaucoup communiqué au départ du parquet et pas tellement en Belgique. Pourquoi?


La grande différence réside dans le fait que Paris a été le théâtre de tragiques attentats.


À Paris, des enquêtes doivent élucider ce qu'il s'est produit, tandis que nous sommes, ici, dans une situation où la menace est devant nous! Des éléments d'enquête doivent rester confidentiels pour permettre la progression de l'enquête, réduire ou stopper cette menace. À aucun moment, ni moi ni aucun collègue n'avons exprimé des informations concernant les enquêtes qui n'auraient pas d'abord été communiquées par le parquet fédéral.


Certains ont dit que la communication jetait l'angoisse. Pardon! Ce qui jette l'angoisse, ce sont

les 130 personnes assassinées et les 350 blessés! Ce sont les terroristes qui jettent l'angoisse, pas le gouvernement, pas la communication!


Nous devons mener des actions à court, mais aussi à long terme. La semaine dernière, j’ai proposé, à cette même tribune, la mise en place d’une commission et je me félicite de la décision rapide qui a été prise. Cette commission nous donnera l’occasion d’engager un dialogue ouvert, par-delà le clivage majorité-opposition. Elle doit être un espace démocratique où une stratégie légale pourra être définie.


C’est la possibilité pour la majorité et l’opposition de se parler, de trouver un équilibre entre le droit à la sécurité et le respect de la vie privée. C’est tenter de ne pas tomber dans le piège

de l’émotion mais choisir l’efficacité.


Je m’associe aux remerciements qui ont été adressés à nos forces de sécurité.


Je tiens à souligner une fois encore qu’au cours des derniers mois, la justice a prononcé plus de 160 condamnations.


Je rappelle que nous avons évité une tragédie à Verviers.


Je m’adresse maintenant à la population.


A l’attention de nos concitoyens, je tiens à souligner que la situation est difficile et anxiogène mais que nous mettons tout en œuvre pour la normaliser. Nous aspirons tous fondamentalement à ce retour à la normale!


Nous avons tenté de réagir immédiatement, avec le sang-froid et le calme nécessaires. Nous continuerons car les valeurs que nous aimons sont en jeu: la démocratie, les libertés fondamentales et la sécurité. Nous ne choisirons pas entre la liberté et la sécurité.

Réplique de Laurette Onkelinx

Monsieur le premier ministre, chers collègues, la commission Terrorisme est effectivement une excellente initiative. Elle va se réunir sans délai, travailler d'arrache-pied. J'espère véritablement un consensus national sur la base des propositions que vous avez exposées la semaine dernière mais aussi sur la base de propositions complémentaires de la majorité comme de l'opposition.

 

Mon groupe est parfaitement conscient de la difficulté à laquelle sont confrontées les autorités compétentes. Votre travail en particulier est difficile et sensible. Il faut évidemment prendre la menace au sérieux. Nous ne pouvons pas mettre la population en danger. Nous avons tous le droit de vivre ici, libres et en sécurité. C'est une évidence. Mais, dans le même temps, nous ne pouvons pas transformer notre pays en panic room. Notre démocratie, nos services, et nous-mêmes valons mieux que cela. Voilà pourquoi j'insiste pour qu'on améliore l'information. Je sais que les autorités judiciaires n'ont pas à dévoiler des éléments d'enquête qui pourraient mettre à mal le résultat de cette enquête. C'est évident. Néanmoins, à Paris, on donne des informations sur les opérations terminées. En outre, vous savez que, pour le moment, alors que dans l'ensemble du pays, en France comme en Belgique, la menace est omniprésente et qu'on est en train de déjouer plusieurs attentats, des informations régulières sont apportées à la population par le procureur de la République.

 

Sans mettre en cause l'efficacité des enquêtes, je pense que le procureur fédéral pourrait plus régulièrement apporter des éléments d'information.

 

En matière de communication, je comprends votre envie de protéger les membres de votre gouvernement, mais peut-être sans le dire publiquement dans cette enceinte, il faudra quand même que vous tapiez du poing sur la table pour que chacun se tienne, se taise, n'augmente pas la psychose. Faites confiance au Centre de crise, au Conseil national de sécurité pour gérer la communication!

 

Enfin, je dis et je répète qu'il faut continuer à réévaluer non pas le sérieux de la menace –  il est clair que la menace est sérieuse – mais son imminence. Vous avez totalement raison, c'est l'OCAM qui le fait et pas le Conseil national de sécurité. Mais ce que je proposais, c'est que ce dernier puisse recevoir régulièrement l'OCAM pour comprendre et réévaluer les mesures en lien avec le niveau de la menace. Cela étant dit, nous aurons cette conversation une autre fois, mais cette échelle de 1 à 4 n'est peut-être pas la plus adéquate et peut-être devrions-nous travailler autrement. Nous voyons bien que cette échelle provoque des réactions difficiles, des réactions de psychose.

 

J'en terminerai, un peu comme vous, par un hommage. Un hommage aux victimes, bien sûr, mais à l'initiative du président, nous le ferons tous ensemble la semaine prochaine.

 

Un hommage aux services d'enquête, d'analyse, du maintien de l'ordre qui sont pour le moment sur le terrain, qui sont sur les dents, qui ne comptent pas leurs heures. Nous avons tous envie de leur dire que nous sommes à leurs côtés pour gérer la situation actuelle.

 

Un hommage aussi au travail de coopération entre le fédéral, les Régions et les Communautés. Vous avez ouvert les portes du Conseil national de sécurité aux représentants des Régions et Communautés concernées. Je crois que c'est une bonne chose et qu'il faudra poursuivre ce travail de coopération.

 

Enfin, un hommage à la population de ce pays qui, dans son immense majorité, a un comportement exemplaire. Nous l'avons vu avec l'aide aux services d'enquête, avec les chats sur les réseaux sociaux. Mais aussi, par la maîtrise: il n'y a pas de débordements de haine, il n'y a pas de débordements verbaux.

 

C'est une population qui reste unie, debout et je voudrais véritablement lui rendre hommage.