Pour le Groupe PS, relance de Doel 3 et Tihange 2 = fermeture définitive de Doel 1 et 2

Le Groupe PS demande l’audition rapide du directeur général de l’AFCN et la transmission des tous les documents au Parlement.

Pour Eric Thiébaut, « il est indispensable que Monsieur Bens vienne nous expliquer tout le processus scientifique qui a permis à l’AFCN de prendre cette décision et il nous faut tous les documents pour nous assurer que toutes les procédures ont bien été respectées pour cette autorisation de redémarrage. Après le feuilleton de l’année dernière qui avait vu les deux réacteurs être relancés suite à une décision de l’AFCN, puis remis à l’arrêt sur décision d’Electrabel, il est indispensable que le patron de l’agence explique la solidité de sa décision et lève les inquiétudes légitimes dans un dossier aussi sensible sur la rapidité de la décision. » Pour rappel, jeudi dernier, le porte-parole de l’agence affirmait « il n'est pas certain que les réacteurs pourront redémarrer cette année. Si l'AFCN donne son feu vert, il faudra encore attendre deux à trois semaines avant que les réacteurs ne soient totalement opérationnels. Il y a encore de nombreuses étapes à franchir. »

 

Le Groupe PS estime que la prolongation de Doel 1 et 2 n’est plus nécessaire. « Les 2.000 mégawatts supplémentaires que fourniront à nouveau Doel 3 et Tihange 2 sont amplement suffisants pour assurer notre sécurité d’approvisionnement » précise Karine Lalieux. « Prolonger Doel 1 et 2, les plus vieux réacteurs du parc nucléaire belge serait dangereux, coûteux et inutile, tant au niveau de la sécurité que de notre volonté de sortie du nucléaire prévue en 2025. Si le gouvernement persiste dans cette voie, il confirme ainsi son choix idéologique du ‘tout au nucléaire’ et décourage les investissements nécessaires à la transition énergétique. »

 

Les députés socialistes Karine Lalieux et Eric Thiébaut demandent que cessent les négociations avec Electrabel pour la prolongation de Doel 1 et 2 ainsi que sur la rente nucléaire. Les députés socialistes plaident pour le maintien de la rente nucléaire mise en place par Paul Magnette en 2008. Contribution qui, pour rappel, a déjà rapporté 2,5 milliards d’euros au budget de l’État et dont le principe a déjà été validé à 3 reprises par la Cour Constitutionnelle.