Le Groupe PS a déposé une proposition de loi visant à instaurer une taxe sur les opérations de trading haute fréquence afin de lutter contre cette type d’opération boursière néfaste pour l’économie.
Le trading haute fréquence consiste à envoyer, à l’aide d’un programme informatique, des ordres boursiers (acheter/vendre) successifs dans un intervalle de temps très court (moins d’une seconde). Dans la majorité des cas, ces opérations ne correspondent aucunement à la « réalité économique » et visent seulement à manipuler les marchés boursiers pour augmenter les profits immédiats.
Loin d’être marginale, cette technique de trading a connu un essor considérable ces dernières années. Au point de représenter, selon l’opérateur de la bourse de Bruxelles, 35 à 40% des transactions sur le marché belge.
Pour Alain Mathot, auteur de la proposition de loi, « Alors que la Belgique subit encore les conséquences de la crise financière de 2008, cette pratique fait peser des risques importants sur la stabilité financière globale et par conséquent sur l’économie réelle. »
Le Groupe PS propose donc de taxer tout ordre boursier intervenant dans la demi-seconde suivant l’ordre initial. Cette taxe rendrait nettement moins avantageuse cette stratégie de manipulation et limiterait donc l’expansion du trading haute fréquence sur les marchés financiers belges.
Afin de tenter de convaincre la majorité –peu encline à lutter contre la criminalité financière –du bien-fondé de cette proposition, le Groupe PS a demandé l’audition en commission du « gendarme financier », la FSMA, pour qu’elle fasse un état des lieux du trading haute fréquence en Belgique.