Privatisation de Proximus et bpost : un choix idéologique et coûteux

Alors qu’un projet de loi vient d’être déposé à la Chambre par le Ministre des Entreprises publiques, le groupe socialiste le répète avec force : l’Etat doit continuer à prendre ses responsabilités et garantir la stabilité de Proximus et de bpost ! Pour les députés socialistes, ce retour aux recettes néo-libérales des années 80 détruira des emplois, réduira les investissements et la qualité des services, et aura une incidence budgétaire négative.


Pour le député PS Laurent Devin, il est totalement aberrant d’abandonner au secteur privé des entreprises aussi stratégiques : « nous nous trouvons face à deux entreprises leaders dans leur secteur, dont tout un chacun reconnaît les mérites et les réussites. Proximus et bpost tirent notamment leur force de la présence d'un actionnaire public majoritaire et stable, qui défend l'intérêt général, soutient l’innovation technologique et force les investissements et les orientations stratégiques à long terme. Cette stabilité est essentielle pour préserver des emplois de qualité. »


La députée Karine Lalieux regrette que le gouvernement Michel persiste dans sa croyance aveugle du tout au privé et du marché roi : « quand on voit la manière dont des entreprises comme Electrabel essaient de tenir la dragée haute au gouvernement, on comprend qu’il est essentiel de maintenir - dans deux secteurs aussi stratégiques et sensibles que les télécommunications et la poste - un centre de décision en Belgique et un actionnariat public majoritaire ! C’est à ces conditions que l’on pourra continuer à garantir un accès universel aux avancées technologiques de ces deux secteurs en pleine mutation. »


Pour le groupe PS, le gouvernement Michel manque totalement d’ambition pour soutenir ces deux secteurs-clé mais fait aussi un choix idéologique et dangereux. Lors de leur audition à la Chambre le 21 avril dernier, la CEO et le président de Proximus ont expliqué qu’ils ne défendaient pas l’option de la privatisation : ils redoutent qu’elle s’accompagne d’un bain de sang social et de réductions drastiques des investissements indispensables pour notre économie.

 

Pour le groupe PS, choisir la privatisation, c’est désengager l’Etat de l’économie et de ses responsabilités. Il s’agit d’un choix purement idéologique sans aucune plus-value pour les citoyens et qui coûtera de surcroît plus de 300 millions par an à l’Etat (cfr. tableau).