Le PS s’oppose à la privatisation de Proximus et de bpost

Si l’on se réfère à ce que dit la presse aujourd’hui, le gouvernement MR N-VA s’apprête, contre toute logique économique, sociale et de qualité de service, à ouvrir la voie, ce vendredi, à la privatisation de Proximus (anciennement Belgacom) et de bpost. Pour le PS, c’est une aberration car ces entreprises tirent leur force notamment de la présence d’un actionnaire public, majoritaire et stable qui défend l’intérêt général et force les investissements et les orientations stratégiques à long terme.

Pour le Président du PS Elio Di Rupo, « privatiser les entreprises publiques, c'est les soumettre à une recherche de profit à tout prix. Je suis inquiet pour l’emploi dans ces entreprises, la qualité des services et de leur accessibilité à tous. Il y a aussi un risque de voir les rémunérations des dirigeants s’envoler à nouveau. »

« Dans le cas de Proximus en particulier, cette privatisation risque en outre de conduire au départ à l’étranger du centre de décision de cette entreprise stratégique », poursuit le Président du PS.

Selon la loi, l’État doit aujourd’hui détenir 50% du capital de ces entreprises plus une action. L’avant-projet de loi discuté vendredi supprimerait cette obligation et faciliterait les augmentations de capital diluant la participation publique. De plus, le gouvernement souhaite faire perdre à l’État sa capacité à influencer les orientations stratégiques de ces entreprises.

Jusqu’à aujourd’hui, au travers des évolutions de Proximus et de bpost, l’État a toujours conservé une majorité de l’actionnariat. Cela a permis à ces entreprises d’être performantes et a assuré des rentrées financières pour l’État qui se chiffrent chaque année en centaines de millions d’euros.

Les importantes participations publiques garantissent que ces entreprises soient gouvernées dans le sens de l’intérêt général et de leur développement à long terme. Elle échappent ainsi à une stricte logique de course au profit. Les entreprises publiques contribuent à fournir aux citoyens un service accessible et de qualité. Elles sont donc un facteur important de redistribution au sein de notre société. Elles sont également d’importantes pourvoyeuses d’emplois.

Pour Elio Di Rupo, « le gouvernement de Charles Michel fait un choix idéologique typique de la droite: après avoir diminué les salaires et les droits sociaux, après avoir fait des cadeaux aux plus riches, il décide maintenant de réduire le rôle de l’État dans les entreprises publiques et de renforcer encore le marché. »

Le Président du PS s’y oppose totalement et appelle le gouvernement à la raison.

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