Prolongation de Doel 1 et 2 : le gouvernement MR/N-VA fait un choix purement idéologique et qui n’est pas sans danger !

Le gouvernement MR/N-VA a décidé de prolonger pour dix années supplémentaires les deux réacteurs vieillissants de Doel 1 et 2. Une volte-face d’autant plus incompréhensible alors qu’il y a tout juste un an, le MR, le VLD et le CD&V avaient soutenu la politique du gouvernement Di Rupo de sortie progressive du nucléaire, en votant la fermeture de Doel 1 et 2 pour 2015. 

 

Pour le groupe PS de La Chambre, il s’agit d’un choix purement idéologique qui ne repose sur aucune stratégie cohérente !

 

Un choix dangereux. Ce retour en arrière est décidé dans la précipitation au mépris de la sécurité de la population et de notre environnement. Les récents événements l’ont prouvé : le nucléaire n’est pas à l’abri d’un accident et représente un danger potentiel. Karine Lalieux s’étonne de ce revirement : « comment peut-on encore accorder une confiance aveugle au nucléaire après la catastrophe de Fukushima, après les fissures à Tihange 2 et Doel 3, après le sabotage de Doel 4? »

Le groupe PS en appelle donc à la plus grande vigilance en termes de sûreté nucléaire. « Les stress tests réalisés dans toutes les centrales après Fukushima ont démontré que de nouveaux investissements étaient nécessaires pour garantir la sécurité de Doel 1 et 2. Or tous ces  travaux n’ont pas encore été réalisés » s’inquiète Karine Lalieux. « L’Agence de sécurité nucléaire a également posé une série de conditions pour l’éventuelle prolongation de ces deux centrales : elles ne sont toujours pas rencontrées et encore moins validées. Le gouvernement persiste pourtant dans sa course à la prolongation ! » Pour le PS, il est totalement impensable, pour la sécurité de la population, de prolonger ces réacteurs nucléaires sans avoir l’assurance formelle que l’ensemble des travaux de sécurité seront préalablement réalisés ! 

 

Un choix qui paradoxalement, met en péril notre sécurité d’approvisionnement. La prolongation de Doel 1 et 2 est un mauvais signal lancé par le gouvernement MR/N-VA: pour Karine Lalieux, « prolonger Doel 1 et 2 ne résout rien : si le gouvernement ne montre pas dès à présent la voie pour préparer la sortie du nucléaire, qu’arrivera-t-il en 2025 lorsque tous les réacteurs devront fermer ? Nous annoncera-t-on une nouvelle prolongation de 10 ans ? »  Il est pourtant nécessaire de tracer une vision stable et à long terme. « Si certains politiques changent de position tous les ans, il deviendra très difficile d’attirer de nouveaux investisseurs en Belgique pour assurer notre transition énergétique » souligne Karine Lalieux. Le gouvernement Di Rupo avait pourtant fixé un cadre clair pour garantir cette transition : développer un mix énergétique fondé sur le gaz et le renouvelable. Des mesures concrètes avaient alors été décidées : soutien aux centrales au gaz, développement de l’éolien offshore, mise en place d’une réserve stratégique…

 

Un choix qui engendre un coût important pour les consommateurs belges. Karine Lalieux s’inquiète des coûts importants que génèrera cette prolongation: « la facture pour les consommateurs sera de 700 millions d’euros minimum, pour une prolongation de 10 ans seulement ! Pourquoi ne pas investir cette somme importante dans des solutions d’avenir ? ». C’est en effet autant d’argent qui ne sera pas investi dans des alternatives concrètes comme la réduction de la consommation d’énergie, les énergies renouvelables ou la construction de nouvelles unités au gaz…

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