Question de Laurette Onkelinx à Jan Jambon, ministre de l'Intérieur, sur l'existence d'un accord secret au sein du gouvernement

Monsieur le président, je vais poser la question au premier ministre, puisque vous m'obligez à le faire. Mais ce n'était pas la règle sous l'ancien gouvernement. Le parlement a encore le droit de poser des questions à des membres du gouvernement, à qui il veut, et ce n'est pas à vous, monsieur le président, de décider qui me répond!

 

Vous m'obligez donc à considérer que M. Michel prend la place de M. Jambon. Monsieur le premier ministre, je vais m'adresser à vous comme si vous étiez M. Jambon. Je ne sais pas faire autrement.

 

Vous avez donc manifestement donné une conférence devant les étudiants de la KVHV, une association d'étudiants catholiques flamands. D'après la presse, vous auriez tenu des propos d'abord sincères sur votre absence d'attachement à ce pays. Si je dois résumer votre propos, tous les jours vous vous demandez si votre place est bien dans le gouvernement fédéral belge. J'imagine que cela doit être douloureux pour vous. Je compatis. Sachez en tout cas que l'image, de nouveau, que vous donnez de ce gouvernement est tout à fait déplorable.

 

Mais vous avez également tenu devant ces étudiants des propos sur des accords, semble-t-il, obtenus en marge de l'accord de gouvernement. Nous savons tous que la discussion sur la révision de la Constitution aura lieu à la fin de législature. Le problème n'est pas cela. Ce qui m'intéresse maintenant, c'est de connaître la vérité.

 

La vérité, est-ce ce que vous avez annoncé devant les étudiants, à qui vous parlez d'un accord secret signé dans des cahiers Atoma?

 

La vérité, est-ce ce que vous avez dit en conférence de presse tout à l'heure? Que vous aviez beaucoup d'humour et que vous aviez fait une belle blague à ces étudiants.

 

La vérité, est-ce ce que vous avez dit ce matin sur le site de la VRT? Votre cabinet dit à ce sujet: "Il ne s'agit pas d'accords parallèles secrets, mais il est normal que des accords pratiques puissent avoir été conclus en marge de l'accord de gouvernement." Je vous signale que votre premier ministre a dit exactement le contraire.

 

Dites-moi où est la vérité? Est-ce ce que vous avez dit aux étudiants? Est-ce ce que vous avez dit en conférence de presse? Est-ce ce que vous avez dit aux journalistes de la VRT? Ce parlement a droit à la vérité.

Réponse de Charles Michel, Premier ministre

Il n'y a pas d'accord secret entre nous! Il y a un accord de gouvernement sur les questions économiques et sociales pour restaurer la compétitivité du pays grâce aux réformes économiques nécessaires et un accord politique pour exécuter la réforme de l'État pendant cinq ans.

 

À la fin de cette législature – comme cela a été le cas depuis trente ans et conformément à ce qui est prévu par la Constitution – le gouvernement et le Parlement devront mener un débat politique sur la question des articles susceptibles d'être révisés.

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