Le groupe PS souhaite préserver le patrimoine artistique des entreprises publiques face aux velléités anti culturelles du gouvernement MR/N-VA

Pour le groupe PS, les coupes sombres décidées par le gouvernement MR/N-VA - dans ce qu’il qualifie de « train de vie de l’Etat » - menacent directement la culture fédérale belge. A lui seul, le département de la politique scientifique devra assumer 20% d’économies sur ses frais de fonctionnement, sans compter les réductions supplémentaires prévues sur les frais de personnel et d’investissement des établissements scientifiques, qui mettront notamment nos musées fédéraux en difficulté. Les professionnels du secteur culturel en viennent à parler eux-mêmes de « vrai massacre culturel ».

 

Pour la députée socialiste Karine Lalieux, on est en droit de se poser la question : « jusqu’où ira ce gouvernement dans la destruction de notre patrimoine scientifique et culturel ? Le gouvernement MR/NVA se retranche derrière une économie purement budgétaire, alors que ce travail de sape du rayonnement culturel international de la Belgique ne dispose pas de la moindre rationalité économique. »

 

Le groupe PS a donc décidé d’agir pour préserver ce qui peut encore l’être face à la logique de marché qui semble guider de manière aveugle les décisions du gouvernement Michel 1er.

 

Une proposition a été donc déposée par le groupe PS afin de préserver le patrimoine artistique détenu par les entreprises publiques.

 

En effet, les collections artistiques constituées au fil des ans par des entreprises publiques comme Belfius, Proximus, la SNCB, la Banque Nationale ou la Loterie Nationale, représentent non seulement une richesse artistique considérable mais également un véritable patrimoine culturel national.

 

Or le risque que ces entreprises publiques ou à participation publique puissent être privatisées est réel. Le risque que leurs collections d’œuvres d’art ne soient qu’un élément de valorisation parmi d’autres et se retrouvent aux mains de groupes étrangers est lui aussi bien réel. Pour Karine Lalieux, « au nom de l’intérêt général, il convient dès lors de protéger ce patrimoine culturel, de préserver le caractère national et public de ces collections. Notre proposition de résolution, est un premier pas pour garantir que ces collections, acquises avec les deniers du contribuable, soient préservées dans le giron belge et rendues accessibles à tous les citoyens. »

 

Il s’agit par-là de conclure, avec ces entreprises publiques, des conventions de mise à disposition et de valorisation du patrimoine culturel et artistique. L’exécution de ces conventions devra être supervisée par un comité d’experts issus de grands musées et de différentes institutions culturelles, ainsi que des entreprises concernées. Dans ce cadre, l’Etat disposerait également d’un inventaire complet des différents œuvres artistiques ou patrimoniales détenues par ces institutions.

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