Le Groupe PS veut mettre un terme au financement de l’accaparement de terres dans les pays du Sud

En décembre 2013, le CNCD 11.11.11 publiait un rapport accablant sur l’accaparement de terres dans les pays du « Sud » et sur le rôle présumé de plusieurs banques actives en Belgique dans le financement de cette pratique qui contribue à l’insécurité alimentaire. Sur base de cette étude, le Groupe PS, par la voix de Christiane Vienne, a interpellé ce mardi le ministre des Finances sur les moyens légaux de stopper les investissements dans ce type de projet.

 

Cette « ruée » de certaines multinationales sur les terres agricoles des pays en voie de développement est loin d’être un phénomène marginal. De 2000 à 2010, 203 millions d’hectares (soit 65 fois la Belgique !) auraient été acquis afin de les consacrer à l’agriculture intensive destinée à l’exportation. Cela n’est bien sûr pas sans conséquence pour les populations locales qui voient leur outil de subsistance leur échapper et leur environnement se détériorer.

 

Le rapport du CNCD 11.11.11, en plus de dénoncer la pratique de l’accaparement de terres, pointe la responsabilité de plusieurs banques actives en Belgique dans son financement. Ces dernières, via des fonds d’investissements ou des prêts, soutiendraient donc de fait ces entreprises controversées. Interloqués par ces constats, les députés socialistes ont demandé au ministre des Finances des éclaircissements quant à la réglementation belge et/ou européenne en la matière.

 

Si le ministre Koen Geens a indiqué qu’un cadre réglementaire existait - en matière de transparence des investissements notamment - force est de constater qu’il n’empêche pas le financement de l’accaparement de terres. Pour le Groupe PS il est donc nécessaire de « remettre l’ouvrage sur le métier » afin d’endiguer ce phénomène.

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