Le tax shelter n’est pas un produit financier mais un outil de soutien au cinéma, rappellent les députés PS, qui demandent une réforme

Une série de réalisateurs et de producteurs sont récemment montés au créneau, avec une certaine véhémence, pour dénoncer les « dérives » que connaîtrait le tax shelter et pour réclamer une réforme destinée à sauver le système et la création cinématographique.

 

Il y a presque un an déjà, la commission Finances de la Chambre organisait, à la demande du groupe PS, une série d’auditions sur le tax shelter.

 

Ces auditions ont démontré, pour ceux qui en doutaient encore, la pertinence d’un tel mécanisme et la plus-value apportée au cinéma belge. Il est indéniable que le mécanisme du tax shelter est une bouffée d’oxygène pour le secteur de l’audiovisuel. Cependant, les auditions ont également dénoncé certaines dérives.

 

A l’instar des intérêts notionnels, le tax shelter a été détourné de son objectif premier et est devenu un produit financier à haut rendement. Pour le groupe PS, il faut rapidement remanier le système afin d’empêcher ces abus (moins d’argent consacré à la production par rapport aux sommes investies, surenchère spéculative sur les rendements, peu de soutien à l’emploi local…)

 

Le groupe PS a déposé, fin avril, un texte demandant au ministre des Finances de réformer en profondeur le mécanisme. Les députés proposent de revenir aux fondements mêmes du tax shelter : soutenir la création et la production cinématographique, notamment en privilégiant un système de certificat.

 

Dans la foulée, les députés socialistes ont interpellé pressé à plusieurs reprises le ministre des Finances pour le d’entamer une réforme d’envergure et de tout mettre en œuvre pour lutter contre les abus. Face à la mise en garde exprimée par une grande partie du secteur, le groupe PS réinterpellera au plus vite le ministre des Finances pour soutenir la vivacité du cinéma belge.

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