Question de Christiane Vienne à Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères, sur la situation en Centrafrique

Monsieur le Ministre,

 

La Centrafrique est plongée dans l’anarchie, le chaos et le sang depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka.

 

Les dernières violences inter-religieuses ont ainsi fait près d’un millier de morts depuis début décembre selon Amnesty international.

 

C’est dans ce contexte lourd – qui appelle à une réaction internationale – que les opérations militaires des forces françaises ont lieu dans ce pays. Elles ont pour mission de mettre fin aux exactions et désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent et massacrent les populations.

 

La résolution du Conseil de Sécurité, adoptée à l’unanimité des 15 pays membres, autorise aussi la transformation de la mission africaine (MISCA) en une force de maintien de la paix, dotée d’un mandat onusien.

 

A la demande de la France, vendredi dernier, le kern a donné son accord à un déploiement de moyens militaires belges dans le domaine du transport aérien stratégique et tactique.

 

Dès lors, Monsieur le Ministre :

- Comment a évolué la situation en République centrafricaine depuis le déploiement français sur place ?

 

- Comment la réponse belge s’articulera-t-elle et selon quel calendrier ? En quoi consiste exactement l’intervention de notre pays aux côtés des forces françaises en Centrafrique ? Quelle en sera l’ampleur et quels seront les missions exactes de nos militaires ? Comment cette participation sera encadrée, conditionnée et suivie par le Parlement ?

 

- Au-delà des opérations purement militaires, cette mission comporte-t-elle un volet humanitaire et de développement afin de pacifier la situation sur le long terme et d’accompagner la transition ?

 

- Enfin cette situation illustre une nouvelle fois le besoin d’une Europe de la Défense. Il n’est pas admissible que lorsqu’il s’agit d’intervenir dans l’urgence, c’est le réflexe national qui prime. Il faut souvent plusieurs semaines pour mobiliser quelques centaines d’hommes au nom de l’UE. Comment l’Europe encadrera-t-elle cette mission ? Comment le Conseil européen des AE peut (enfin) prendre des initiatives en faveur d’une véritable Défense européenne capable de répondre aux crises internationales ?

 

Je vous remercie pour vos réponses.

(NB: Seul le texte prononcé fait foi)