Les députés PS veulent ouvrir au grand public les collections d’art des entreprises publiques

Les entreprises publiques et organismes d’intérêt public possèdent des collections d'œuvres d’art importantes. Malheureusement, ces collections restent trop souvent inaccessibles au grand public. Les députés PS veulent permettre au plus grand nombre d’en bénéficier.

 

Ainsi, la collection d'art contemporain de Belgacom -"Belgacom Art"- rassemble aujourd'hui plus de 500 œuvres de plus de 180 artistes, dont Warhol, Boltanski, Boëtti. La Loterie nationale s’est également constitué une impressionnante collection sur le thème des jeux de hasard riche de plus de 60000 pièces diverses: objets précieux, affiches, décrets, gravures, sculptures ou tableaux.

 

Outre ces entreprises bien connues, divers organismes d’intérêt public disposent aussi d’un réel patrimoine artistique. La Banque Nationale, par exemple, dispose d’une collection de plus de 1850 pièces reflétant l'ensemble des courants artistiques de la deuxième moitié du XXe s. et du XXIe s.

 

Malheureusement, ce riche patrimoine est méconnu du grand public et demeure, globalement, réservé aux membres desdites entreprises et à quelques initiés. À l’initiative de la Députée socialiste Linda Musin, une proposition est déposée à la Chambre pour ouvrir ce patrimoine au grand public. « Nous demandons à chaque entreprise publique - ou à tout organisme dans lequel l’État fédéral exerce une influence - de réaliser un inventaire de son patrimoine artistique et culturel. A travers une « convention patrimoine », les entreprises publiques devront assurer la visibilité de leurs collections au grand public. Cela passera par des partenariats avec les acteurs culturels (musées, associations…) ou en organisant elles-mêmes les expositions» détaille la députée socialiste.

 

Outre une plus grande accessibilité de cet important patrimoine artistique et culturel, Linda Musin et ses collègues signataires demandent que la protection du patrimoine soit inscrite dans les contrats de gestion liant l’entreprise publique (ou l’organisme) et l’État fédéral. Rappelons qu’en décembre 2012, Belfius menaçait de vendre une importante partie de sa collection d'œuvres d'art, risquant de priver notre pays d’une partie de son patrimoine. La « convention patrimoine » permettra donc de protéger le patrimoine artistique et culturel des entreprises publiques et de faire connaître ces œuvres d’art au grand public.