Cette semaine, l’espionnage du système informatique de Belgacom a été rendu public. Suite aux révélations d’Edward Snowden affirmant que plusieurs sociétés de télécommunications de par le monde avaient été infiltrées par la NSA, Belgacom a mené une enquête en interne.
Au vu des moyens utilisés, les experts s’accordent pour désigner un espionnage étatique ou institutionnel. Pour le groupe PS, si ces faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité et ne peuvent rester sans suite.
Le groupe PS de la Chambre des Représentants estime qu’il est temps de reconsidérer les risques liés aux infrastructures de télécommunication. En effet, si au siècle dernier l’État bénéficiait d’un quasi-monopole dans la gestion et le contrôle des communications, aujourd’hui, le paysage a changé. Les communications sont devenues multiples, numériques et sont aussi fournies par des sociétés privées.
Les risques d’intrusion dans les infrastructures sont sous-estimés dans notre réglementation. Pourtant, les enjeux liés aux télécommunications sont fondamentaux.
La qualité et la sécurité des communications représentent aujourd’hui un enjeu tant pour la vie privée des citoyens, que pour la vitalité commerciale de nos entreprises ou encore la sécurité du Royaume.
Les députés PS estiment qu’une large réflexion doit s’ouvrir autour de la sécurité des infrastructures de télécommunication. Les députés PS demandent aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Télécommunications de s’impliquer davantage dans la prévention de ces risques et d’établir rapidement un plan d’action.
La députée Manuella Senecaut interrogera la ministre de la Justice afin d’estimer comment renforcer la sécurité des réseaux de télécommunication. La question sera aussi de savoir si l’État, notamment au travers des services de la sûreté de l’État, ne devrait pas assurer une meilleure prévention des risques au travers de mesures structurelles et non plus uniquement d’enquêtes ponctuelles.
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