La Cour des Comptes évaluera l’impact budgétaire de la suppression du statut de cohabitant

Toucher des allocations sociales parce qu’on est la « femme de », c’est inadmissible. Aujourd’hui encore dans notre pays, certains droits sociaux ne sont pas calculés selon la situation personnelle mais dépendent encore de la place occupée au sein du ménage ou des choix de vie. Être « épouse de », « cohabitant de », « père de » sont donc des statuts qui conditionnent certains droits et donc les montants de certaines allocations.

 

Le statut de cohabitant est une injustice, les socialistes veulent y mettre fin !

 

Afin d’en mesurer l’impact budgétaire réel, le PS et Vooruit ont déposé une proposition de résolution à la Chambre. L’objectif ? Charger la Cour des comptes d'évaluer l'impact budgétaire de l'alignement des allocations pour cohabitants sur les allocations pour personnes isolées. Le texte vient d’être adopté en séance plénière de la Chambre.

 

« Nous voulons bénéficier de l’expertise de la Cour des Comptes pour savoir combien la suppression de ce taux cohabitant coûterait. En effet, on nous rétorque souvent que ce serait bien trop cher … il est temps d’avoir des chiffres objectifs pour ouvrir un vrai débat et réaliser une réforme ambitieuse ! », explique le chef de groupe PS, Ahmed LAAOUEJ.

 

« Il s’agit d’une mesure fondamentale pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes. C’est en effet inacceptable de s’appauvrir parce qu’on est ‘la femme de’ ou ‘la mère de’. Cette individualisation des droits, c’est une question de justice et la suppression du statut de cohabitante est le premier pas indispensable pour y arriver ! », poursuit la députée Sophie THEMONT.

 

Les socialistes poursuivent ainsi les avancées concrètes déjà engrangées par Pierre-Yves DERMAGNE, qui a supprimé le taux cohabitant pour le statut d’artistes, et par Karine LALIEUX, qui a fait de même pour les personnes handicapées avec la suppression du prix de l’amour.