La commune de Zwijndrecht, en province d’Anvers, a tiré la sonnette d'alarme il y a quelques jours. En cause, une pollution importante des sols avec un composant chimique, le PFAS. Les analyses réalisées y ont révélé des valeurs de pollution 7 à 27 fois plus élevées que la normale dans cette zone fortement peuplée.
Les PFAS, ce sont des substances synthétiques chimiques qui sont invisibles mais omniprésentes dans nos vies, que ce soit dans les emballages d’alimentation, certains types d’habillement, les crèmes et produits de maquillage, les sacs à dos et sacs de couchage, les voitures, certains matériaux de construction, les produits d’entretien domestiques, des ustensiles de cuisine … Ce polluant chimique peut se libérer dans l’air, l’eau douce et salée, dans les sols, mais également dans les organismes végétaux et animaux. Il peut atteindre les citoyens via, par exemple, leur consommation d’eau potable ou d’aliments, créant des troubles de la santé importants (cancer du rein et des testicules, diminution de la réponse aux vaccins, dysfonctionnement du système endocrinien…).
Pour Daniel SENESAEL, député PS et auteur de la proposition de résolution, « l’actualité vécue à Anvers vient appuyer l’urgence de prendre la question des PFAS à bras le corps ! Pour le PS, protéger la santé des citoyens et l’environnement de ces substances, est une priorité. 99 % des citoyens de la population mondiale présentent des traces de ces molécules dans leur organisme, provoquant des troubles de la santé importants. Face à ces constats, il nous est apparu nécessaire qu’il y ait une plus grande transparence et un contrôle plus accru en ce qui concerne la production et l’utilisation des PFAS. C’est pourquoi, depuis des mois, le PS travaille sur une proposition de résolution, qui vient d’être adoptée en commission de l'Énergie, de l'Environnement et du Climat. »
Le texte prévoit entre autres de mettre en œuvre un étiquetage pour les PFAS et les produits contenant des PFAS lors de leur mise sur le marché. Il s’agit d’une première européenne ! Cette mesure importante permettra de mieux prendre conscience des risques liés à ces molécules et ainsi, pour les consommateurs, de poser des choix avertis lors de l’achat de certains produits ; et pour les entreprises, d'éviter le recours aux PFAS dans la fabrication de produits et de favoriser l'emploi d'alternatives.
« C’est un pas fondamental que nous venons de faire. Mais nous ne devons pas nous arrêter là ! Le PS souhaite aller encore plus loin et emboîter le pas à des pays, comme le Danemark, qui ont banni tous les PFAS de leurs emballages alimentaires en papier et carton ou de la vaisselle jetable. Les risques sanitaires pour les citoyens sont trop importants et nous devons prendre des mesures encore plus fortes ! », conclut Daniel SENESAEL.