Les droits des personnes intersexes enfin reconnus et respectés !

 

La proposition de résolution du député PS, Hervé RIGOT, reconnaissant le droit à l’intégrité physique des personnes intersexes, vient d’être adoptée à l’unanimité en séance plénière de la Chambre !

 

 

 

Les personnes intersexes naissent avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent ni à celles d’un homme, ni à celles d’une femme. Certains parents sont parfois encouragés à pratiquer des interventions très précoces sur leur enfant, avant même que leur consentement ne puisse être envisagé. Or, les conséquences de ces interventions peuvent être dévastatrices sur le plan physique mais aussi psychologique.

 

 

 

« Selon l’Institut pour l’Egalité des femmes et des hommes, ce sont cinq enfants qui naissent chaque jour en Belgique avec une variation au niveau de leurs caractéristiques sexuelles. Des variations qui peuvent être multiples et variées mais qui, dans la plupart des cas, ne mettent pas la santé des personnes concernées en danger. Et pourtant, elles font l’objet de modifications dites d’ailleurs ‘normalisatrices’, tout simplement parce qu’elles diffèrent des normes de notre société, une société avec une vision souvent binaire, qui estime qu’il faut être soit de sexe masculin, soit de sexe féminin », explique Hervé RIGOT, auteur du texte.

 

 

 

Pour le PS, il y avait une véritable invisibilisation des personnes intersexes. Il est indispensable de leur permettre de se construire telles qu’elles sont, en interdisant clairement toutes les interventions chirurgicales ou tous les traitements hormonaux qui ne sont pas nécessaires, tout en leur laissant la possibilité de poser des choix ultérieurement, de manière consentie. C’est pourquoi, nous en avons fait une priorité au sein de la Commission de la Santé et de l’Egalité des Chances.

 

 

 

Grâce au travail constructif mené en commission de la Santé, nous adressons aujourd’hui des demandes claires au Gouvernement et qui vont toutes dans le sens d’une véritable reconnaissance des personnes intersexes et de leurs droits :

 

  • Promouvoir, en concertation avec les entités fédérées, les recherches afin d’appréhender davantage les pratiques actuelles et de mieux répondre aux besoins des personnes intersexes, et cela dans le respect de leurs droits.
  • Informer, sensibiliser et former adéquatement l’ensemble des professionnels qui jouent un rôle important dans la vie des personnes intersexes, tout en permettant aux personnes intersexes de bénéficier d’un accompagnement psychosocial si elles en ressentent le besoin.
  • Mettre en place au moins deux centres de référence multidisciplinaire pour les personnes intersexes, des centres qui pourront fournir les meilleurs services possibles en termes d’information, d’accompagnement, de reconnaissance, de soins, tant sur le plan psychosocial que sur le plan médical.
  • Soutenir les associations actives dans la défense et l’accompagnement des personnes intersexes.
  • Revoir le système d’enregistrement du genre afin de se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle du 19  juin  2019.

 

 

 

« Avoir le droit de choisir qui on est, en reconnaissant le droit à l’intégrité physique des personnes intersexes, c’est le combat que notre groupe mène depuis près de deux ans maintenant. La proposition de résolution, aujourd’hui adoptée, fait suite à des rencontres avec des associations de terrain, comme IntersexBelgium et Genres Pluriels, ainsi qu’avec des personnes intersexes qui nous ont relaté leur histoire. C’est un pas essentiel dans la lutte pour plus d’égalité, pour une société plus inclusive et qui en appellera assurément d’autres », conclut Hervé RIGOT.