La répartition ‘Flandre/Wallonie’ des investissements ferroviaires doit être rééquilibrée

La députée socialiste Karine Lalieux a présenté ce mardi en commission Infrastructures de la Chambre la proposition du Groupe PS visant à moderniser et assouplir la clé de répartition des investissements en matière ferroviaire (dite ‘clé 60/40’, en raison de la répartition actuelle entre Flandre et Wallonie).

 

Le réseau ferroviaire belge est réparti de manière plus ou moins égale entre Flandre et Wallonie. Néanmoins, à cause relief wallon, les coûts d’investissement et d’entretien sont plus élevés au sud du pays. Or, aujourd’hui, les investissements sont répartis sur base de la population : 60% pour la Flandre et 40 % pour la Wallonie. Cette clé de répartition ‘60/40’ ne repose donc pas sur les réalités physiques du réseau ferroviaire - ni sur les exigences récentes y afférent en matière de sécurisation - et entraîne dès lors un sous-investissement chronique au détriment de la Wallonie.

 

Autre inconvénient de cette clé de répartition : son ‘annualisation’. Celle-ci entraîne des situations absurdes où des chantiers doivent être stoppés net pour ne pas dépasser le ‘quota’ annuel de chaque région et respecter l’équilibre entre le nord et le sud du pays. Ça a notamment été le cas pour les travaux du RER, retardant grandement la mise en place de ces lignes reliant Bruxelles à sa périphérie sud.

 

Pour la députée socialiste Gwenaëlle Grovonius : « Avec le retard du chantier du RER, on voit que la clé de répartition ‘60/40’ pose des problèmes très concrets et pas seulement aux usagers du rail. En effet, le RER a notamment pour but de décongestionner les routes dans et autour de Bruxelles. Or ces bouchons ont des répercussions claires sur la qualité de vie des citoyens, l’environnement et l’économie. La finalisation du RER doit dès lors être considérée comme une priorité pour la Belgique. »

 

Pour aider à la finalisation du RER et pour des investissements ferroviaires plus efficaces en général, le Groupe PS propose donc :

 

1. d’assouplir l’application de la clé de répartition - notamment en en soustrayant les investissements en matière de sécurité et ceux liés au RER ;

 

2. de ne plus la comptabiliser annuellement ;

 

3. de prendre en compte les réalités géographiques de la Wallonie dans le calcul des moyens alloués.

 

Pour la députée PS Karine Lalieux, auteure de la proposition : « Il est de l’intérêt de tous – Wallons, Flamands et Bruxellois – que les moyens disponibles pour le rail soient alloués de manière rationnelle et mis au service d’un réseau de qualité. C’est l’objectif poursuivi par notre proposition de résolution et nous espérons que la majorité, et singulièrement le MR – qui compte en ses rangs le ministre de la Mobilité pour qui ‘le RER est une priorité’, votera en faveur d’une répartition plus juste et plus cohérente des investissements ferroviaires ».