Augmentation des pensions minimum : le groupe PS dénonce une nouvelle opération de ‘com’ mensongère

Le gouvernement nous annonce fièrement qu’il a décidé d’augmenter les pensions minimum de 1%. Il apparaît aujourd’hui qu’il ne s’agira finalement que d’une augmentation de certaines pensions minimum, pour un budget total de 35 millions au lieu des 127 millions initialement prévus. Le gouvernement Michel prétend ainsi avoir compensé les effets dévastateurs du saut d’index sur les personnes les plus fragiles. Un saut d’index qui, soit dit en passant, lui aura permis d’économiser 773 millions sur le dos des allocataires sociaux. Pour le groupe PS le calcul est simple : 35 millions sur 773 millions, l’impact du saut d’index est ici compensé à concurrence de moins de 5%...

 

Le député socialiste Frédéric Daerden dénonce une nouvelle opération de ‘com’ mensongère : « dans la pratique, Monsieur Bacquelaine applique l’adage ‘ beaucoup d’appelés mais peu d’élus’… car in fine, seuls 13% des pensionnés pourront bénéficier de cette prime, à savoir les pensionnés du secteur privé bénéficiant d’une pension minimum suite à une carrière de 45 ans. Cela signifie concrètement que les pensionnés du secteur public ne recevront rien, tout comme 87% des pensionnés salariés et indépendants. Nous sommes donc loin des promesses du gouvernement sur un saut d’index ‘socialement corrigé’ ! ».

 

Pour Frédéric Daerden, le gouvernement se contente de bien peu : « une prime d’un pourcent pour compenser un saut d’index de 2%, une augmentation de la TVA sur le gaz et l’électricité et une augmentation des accises sur le diesel… De qui se moque-t-on ? Et que compte faire ce gouvernement pour les allocataires sociaux (malades, invalides, chômeurs) qui subissent eux aussi de plein fouet cette politique d’austérité ? On est loin des grandes promesses d’il y a quelques mois ! »

 

Autre injustice pointée par le groupe PS, les femmes, qui sont une fois de plus les grandes oubliées du gouvernement : à peine 11% d’entre elles pourront bénéficier de cette augmentation. Après avoir diminué de plus de 50% les revenus des femmes qui travaillent à temps partiel involontaire, après avoir augmenté les coûts des visites chez le gynécologue et après avoir réduit le séjour en maternité après un accouchement, le gouvernement confirme le fil rouge de sa politique : profondément injuste et misogyne.